Il semble que Zahir Attia refuse encore d'accepter sa destitution de la présidence des Vert et Noir. Jusqu'à hier, il n'a toujours pas remis les documents du club qui sont en sa possession pour la nouvelle direction. "Nous l'avons contacté à maintes reprises à l'effet de nous remettre les documents du club mais il a refusé de le faire. Nous étions dans l'obligation de saisir le procureur de la République pour l'amener à se conformer aux nouvelles décisions de l'assemblée des actionnaires, qui a élu légalement un nouveau président depuis jeudi dernier", dira le chargé de communication du club, Mustapha Bouchebah, que nous avons joint hier après-midi par téléphone. Au sujet de Attia encore, il y a lieu de signaler que la commission de discipline de la Ligue de football professionnel qui a siégé avant-hier lundi, a procédé à sa suspension de toutes activités sportives et sera auditionné aujourd'hui. Le grief retenu contre lui c'est "son manquement à l'éthique sportive" lors du déplacement de l'équipe béjaouie au Congo pour y affronter le TP Mazembé lors des matches des poules. Ce jour-là, le président Attia n'avait pas de quoi payer le séjour de son équipe, et c'était le président du TPM, Moise Katumbi, qui a payé les frais de l'hôtel. Le problème est que ce dernier n'a pas été remboursé, comme convenu, par son homologue béjaoui une fois arrivé en Algérie. La direction du TPM a été contrainte donc de saisir la CAF, laquelle a saisi à son tour la FAF. Cette dernière, qui était dans l'obligation de payer les dettes du MOB, estime que cet incident a terni l'image de l'Algérie. Sur un autre registre relatif à l'actualité des Vert et Noir, nous avons appris que la direction du nouveau président Fardi Hassissene devait procéder à la régularisation des joueurs hier dans la soirée. Le wali de Béjaïa, qui a organisé une réception en l'honneur du club béjaoui a, avant-hier, été déçu par l'absence de l'ensemble des joueurs et des membres des deux staffs techniques mais a tenu à rappeler aux dirigeants "la nécessité de rester unis et d'assainir au plus vite la situation." Interrogés sur la question, les officiels du club disent avoir invité tout le monde, et les joueurs de leur côté, pour certains ils n'ont pas été invités du tout alors que pour d'autres ils n'ont pas été invités à temps. Est-ce un boycott de leur part pour manifester leur mécontentement pour l'absence des autorités à leur réception au retour de Lubumbashi au lendemain de leur finale perdue face au TP Mazembé ? Ou simplement pour les raisons évoquées précédemment. Enfin, il est à noter que le MO Béjaïa s'apprête à entamer un "marathon" de rencontres qui seront décisives pour son avenir en Ligue 1 algérienne où il occupe la 16e et dernière place au classement. les Crabes auront à jouer 9 matches en cinq semaines, parmi lesquels quatre entrant dans le cadre de la mise à jour du championnat, selon le programme publié lundi par la Ligue de football professionnel. La "grande marche" débutera le samedi 18 novembre avec la réception du MC Oran pour le compte de la 12e journée du championnat et se poursuivra jusqu'au 24 décembre, avec pratiquement une rencontre chaque trois jours, tout en tenant compte du rendez-vous qui attend l'équipe le 25 ou 26 novembre face au NA Hussein-Dey pour le compte des 32es de finale de la Coupe d'Algérie. Cet enchaînement de matches risque de jouer un mauvais tour aux Crabes, qui font face à une crise multidimensionnelle ayant pris une tournure inquiétante dès la fin de l'aventure africaine du club. Z. Tairi