Les autorités locales, à leur tête le premier magistrat de Bouira, Mouloud Chérifi, sont déterminées à récupérer les assiettes foncières des investisseurs récalcitrants à la zone industrielle de Sidi Khaled (commune d'Oued El-Berdi, au sud-ouest de Bouira). "Nous allons entamer incessamment une opération d'assainissement de ce dossier, afin de donner la priorité aux investisseurs sérieux", a affirmé le wali lundi dernier. Il soulignera également que dorénavant des critères stricts seront soumis aux investisseurs ayant obtenu des concessions au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled et aussi que les services concernés devront choisir des projets viables pour l'économie locale et nationale, a-t-il précisé. Il est vrai que dans l'état actuel des choses, cette zone n'a d'industriel que le nom. Pour ce qui est des projets programmés, ils sont en majorité en cours de réalisation, ou pis encore, à l'arrêt. Ainsi, sur les 82 projets agréés, uniquement 22 sont pleinement opérationnels, et représentent plus de 6 milliards de dinars d'investissement sur les 40 milliards prévus initialement. Pour les autres, on compte 33 projets en cours de réalisation, 6 à l'arrêt, 15 non lancés et 7 autres en cours d'annulation. En matière d'emploi, la situation n'est guère réjouissante, car sur les 6 000 postes initialement prévus, seulement 2 100 ont été créés dans cette zone. Autant dire des miettes par rapport au potentiel intrinsèque. Pour ce qui est du projet d'extension de ladite zone, lequel s'étale sur 190 ha, actuellement il est au stade embryonnaire, car ce n'est ni plus ni moins qu'un vaste terrain vague. Cette extension compte sur le papier 25 investisseurs, notamment les entreprises Iveco et Biopharm. Enfin, il y a lieu de noter que son aménagement a été confié à la société Cosider Engineering, pour un montant de 147 millions de DA. RAMDANE. B.