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L'athéisme en terre d'islam
...SOUFFLES...
Publié dans Liberté le 26 - 11 - 2016

Durant les périodes considérées comme les plus éclairées dans l'Histoire de la civilisation musulmane, l'athéisme fut une partie intégrante de la pensée philosophique chez les musulmans. L'athéisme est le miroir fidèle de la foi. Il n'y a pas de foi sans la présence de l'athéisme. Une présence chez l'individu ou dans le collectif. L'athéisme n'est pas l'équivalent de l'égarement ou de l'erreur. Il est limage humaine d'un état de questionnement éternel. L'athéisme est un sentiment de croyance, une autre foi contre la foi ! Dès l'heure où la nouvelle de la mort du Prophète Mohamed (QLSSSL) a été annoncée, connue et confirmée, l'histoire nous raconte comment les croyants musulmans ont commencé à manifester leur doute athéiste, qui s'est transformé en apostasie. Et vite, une guerre appelée "Guerres d'apostasie" (houroub el ridda) a été déclenchée par les successeurs du Prophète, les teneurs du pouvoir politico-religieux.
Par peur de l'effondrement de l'islam, les premières guerres d'apostasie (houroub el ridda) a refusé aux athées toute place possible dans la société. Ces "guerres d'apostasie" ont engendré deux concepts dans l'espace politico-religieux musulman, deux représentations décisives dans l'orientation de l'histoire musulmane : le premier "Dar el islam" (la terre d'islam ou littéralement maison de l'islam) et le deuxième "Dar el kofr" (la terre de l'apostasie ou littéralement la maison de l'apostasie). Depuis, la conception du monde, chez le musulman, fut divisée en deux terres, en deux demeures. Ce clivage s'est bien installé dans l'imaginaire du croyant. Et une haine, noyée dans une vigilance, s'est emparée de la société. Le citoyen est banni, et l'espace se trouvait occupé par le croyant, ou le soi-disant croyant. Cette haine psychologique et religieuse n'a pas tardé à engendrer, dans l'imaginaire du musulman, un autre concept plus agressif encore, qualifiant tout espace non musulman par "Dar kofr" (la terre ou la maison de l'athéisme) ou encore "Dar harb" "la maison de guerre". Et "Dar harb" signifie une terre à conquérir, une terre à qui la guerre sainte est déclarée en permanence. Et depuis les premières guerres d'apostasie jusqu'à nos jours, tout ce que le monde arabo-musulman est en train de subir de guerres, de malheurs et de haine n'est que le résultat de cette culture reposée sur cette représentation de "Dar harb" "Dar kofr". Dans l'imaginaire politico-religieux d'un islamiste, toutes les terres non musulmanes, tous les pays non musulmans sont "Dar kofr", sont "Dar harb", de ce fait il faut leur déclarer la guerre sainte. Leurs femmes, leurs enfants et leurs biens sont des butins de guerre pour les croyants. Sont permis pour les musulmans. Ceci dit que la guerre des foutouhat (la conquête et l'expansion islamique) n'est pas terminée. Tant qu'il existe une terre de kofar, le sabre est toujours dégainé. Entre ceux armés de textes religieux appelant à la guerre sainte ouverte et ceux, appuyés par d'autre textes, officiant la fin de la guerre sainte, le musulman d'aujourd'hui se trouve égaré. Profitant de cette situation religieuse confuse et contradictoire, le phénomène de "l'anathème" est né. Et avec l'anathème, la peur s'est installée dans les cœurs des croyants et des non-croyants, et ainsi l'hypocrisie socioreligieuse s'est agrémentée, généralisée. Dès que la société musulmane, ou la société où les musulmans sont majoritaires, ne respecte pas et ne reconnaît pas les droits confessionnels aux autres religions, le droit du citoyen à la foi comme à l'athéisme... Cette société tôt ou tard virera dans la violence et dans la régression, dans le démantèlement. Dans une société moderne, la citoyenneté demeurera la seule religion commune. Une brève lecture de l'Histoire de la civilisation arabo-musulmane nous montre combien les musulmans étaient réaffirmés et brillants parce qu'ils respectaient et vivaient avec les autres croyances et les autres non-croyants. L'époque des lumières de Tolède musulmane fut un exemple du "vivre-ensemble". Sur cette ville, plutôt cette principauté, vivaient en harmonie les juifs, les chrétiens, les musulmans et non-croyants faisant de leur cité un espace de respect et d'échange. Et cette vie en commun, avec sa diversité religieuse et culturelle a engendré un mode de vie exceptionnel et harmonieux dans l'histoire de l'Andalousie musulmane. Aujourd'hui, nous avons besoin, et dans l'urgence, d'enseigner l'histoire des peuples et l'histoire des religions, un enseignement sans haine et sans préjugés, afin de construire un nouvel imaginaire chez le musulman, bâtir un avenir sans guerres ni saintes ni profanes.
A. Z.
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