Les travailleurs de l'unité de l'Algérienne des eaux (ADE) de Tizi Ouzou ont renoué, mercredi, avec la protestation en poursuivant leur grève entamée le 17 janvier dernier. Le premier jour de ce mouvement a été marqué par un rassemblement des travailleurs devant l'entrée principale de l'unité du centre-ville où plusieurs banderoles exprimant leurs revendications étaient encore accrochées. Par cette action, les travailleurs, qui ont répondu en nombre à l'appel de la section syndicale affiliée à l'UGTA, dénoncent notamment le non-respect des engagements pris envers les travailleurs lors de la dernière réunion tenue avec la tutelle en présence du partenaire social le 31 janvier dernier. Dans le procès-verbal qui a sanctionné cette réunion, la direction générale de l'ADE s'est, en effet, engagée à répondre à huit revendications parmi les 21 exprimées par les travailleurs dans leur plateforme élaborée depuis le 27 décembre 2015. Entre autres revendications qui ont fait l'objet de cet engagement écrit, la prise en charge de l'évolution des carrières des travailleurs, la régularisation et la promotion immédiates des travailleurs occupant des fonctions réelles différentes du poste actuel d'affectation, la confirmation de la nomination des travailleurs occupant des postes par intérim, l'installation d'une commission pour l'étude de l'harmonisation des modalités de classification des agents de sécurité et d'engager un audit profond concernant la gestion des ressources humaines. La direction générale de l'ADE s'est également engagée à prendre les mesures nécessaires pour identifier le déficit en matière de moyens de travail et à respecter les décisions de justice rendues en faveur des travailleurs licenciés. Selon les représentants de la section syndicale, aucun de ces engagements n'a été honoré dans les délais convenus à la signature du procès-verbal de la réunion. S. LESLOUS