Dans son rapport préliminaire présenté devant la plénière, la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'APN a expliqué que le régime (retraite proportionnelle et sans condition d'âge), qui est à l'origine "exceptionnel" et non "une règle générale", a été imposé par "des conditions exceptionnelles et dicté par des institutions financières internationales dans des conditions économiques extrêmement difficiles". Elle estime que "si ces mesures sont maintenues (retraite proportionnelle et sans condition d'âge), elles entraîneront un sérieux préjudice aussi bien sur le plan des équilibres financiers de la CNR que sur les institutions publiques qui enregistrent chaque année une érosion de sa ressource humaine, notamment les plus qualifiées". "La moyenne mondiale de la retraite est calculée sur la base du versement des cotisations de cinq travailleurs pour un seul travailleurs, alors que la moyenne en Algérie est calculée sur la base du versement des cotisations de deux travailleurs pour un seul retraité, ce qui impose à l'Etat de prendre en charge cette différence à travers une solidarité entre les différentes caisses d'assurance sociale", ajoute la commission. Par ailleurs, la commission affirme que l'examen de ce projet de loi "s'est fait en concertation avec les partenaires sociaux à l'exemple de l'Union générale des travailleurs algériens et de l'organisation du patronat lors de la 19e réunion de la tripartite tenue le 5 juin 2016 en vue du maintien du système national de retraite". Dans son rapport préliminaire, la commission a recommandé "la mise en place de normes fondées et rigoureuses afin d'établir la liste des métiers pénibles sans précision des fonctions pour éviter toute erreur de classification".