Au moment où son équipe est solide, deuxième au classement général de Ligue 1 avec, en prime, une qualification certes sans panache mais sans trop de difficultés aux 16es de finale de la Coupe d'Algérie aux dépens d'un maladroit MC El-Eulma, l'entraîneur du Mouloudia d'Oran n'échappe pas aux critiques, notamment en raison de sa gestion assez maladroite de son banc de touche. À la fin de la rencontre face à El-Eulma, deux joueurs affichaient une triste mine à leur sortie du vestiaire mouloudéen, à savoir Adel Gafaïti et Tayeb Berramla. Forcément contents de la qualification de leur équipe au prochain tour de l'épreuve K.-O. et certainement par respect à leurs coéquipiers, ces deux éléments n'ont pas fait étalage de leurs états d'âme. Mais la colère se lisait sur le visage de Berramla comme la déception assombrissait celui de Gafaïti. Sans défenseur latéral droit, le staff technique mouloudéen avait préféré aligner le milieu de terrain Rachid Ferrahi en numéro 2 et ne pas titulariser Gafaïti, ce qui a eu pour effet d'incommoder grandement l'ex-joueur de Norwich City. Pourtant, question de jauger le niveau de son élément, Omar Belatoui aurait très bien pu décaler Sebbah Zine El-Abidine sur le flanc droit de la défense où il a longtemps joué pour faire de la place à Adel Gafaïti dans l'axe aux côtés de Farid Belabbès. S'il ne fait pas jouer Gafaïti dans ce genre de matches sans grands risques et loin de la pression du public vu que le match était programmé à huis clos, l'on se demande dans quel contexte Omar Belatoui lancera celui qui était titulaire en deuxième division anglaise et son exigeant Championship. Idem pour le jeune Hafid Benamara. Titulaire la saison dernière avec le mérite que l'on sait, le dernier nommé aurait également constitué une bonne alternative à l'absence cumulée de Helaïmia et Aguid sur le côté droit de la défense. En voyant son coéquipier Aoued passer à côté de son match jeudi, Tayeb Berramla espérait lui aussi faire son entrée sur la nouvelle pelouse du stade Ahmed-Zabana pour prêter main-forte à son équipe. En vain, puisque le patron technique, Omar Belatoui, avait décidé autrement. "On sait que l'équipe réussit un bon début de saison. Ce qu'on lui reproche, c'est sa manière de gérer le banc. Il n'a presque aucune considération pour ceux qu'il ne fait pas jouer. Il n'a pour eux aucun mot doux ou terme réconfortant", rapporte même une source interne. R. B.