Le conservateur François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, a largement remporté la primaire de la droite française pour la présidentielle de 2017, avec environ 66,5% des suffrages. Selon les résultats portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote (10 000 sur 10 229), François Fillon, homme austère à la mise classique, a pulvérisé le second tour de la primaire avec 66,5% des voix, contre 33,5% pour l'ex-Premier ministre (1995-1997) Alain Juppé, 71 ans. M. Fillon, 62 ans, s'est félicité de son écrasante victoire qui "a brisé tous les scénarios écrits d'avance" au nom des "valeurs françaises", au terme d'une campagne contre son rival Alain Juppé. L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a remercié les électeurs "qui ont trouvé dans sa démarche les valeurs françaises auxquelles ils sont attachés : (...) la gauche, c'est l'échec, l'extrême droite, c'est la faillite", a-t-il dit. "Je donne rendez-vous à tous ceux qui ont dans le cœur la fierté d'être Français", a ajouté M. Fillon, qui affiche un programme très libéral sur le plan économique et refuse une vision multiculturaliste de la France, dont il revendique les racines chrétiennes. Son rival, qui défendait un programme politique plus modéré, Alain Juppé, lui a apporté son soutien pour la présidentielle de 2017, tout en rappelant son message pour une "France apaisée et réconciliée". "Pour apaiser et réconcilier, il faut aussi donner une espérance et mettre sa force au service de la générosité, du respect mutuel, de la justice", a exhorté Alain Juppé, appelant également à "tendre la main à nos frères Européens". Alain Juppé plaidait pour des "réformes profondes" mais "sans brutalité" et définissait l'identité de la France dans sa "diversité".