Attendu depuis la rétrogradation de l'ASMO en seconde division, il y a de cela presque deux saisons, le derby entre les faux frères et non moins éternels rivaux de M'dina J'dida et d'El-Hamri risque de n'être qu'une pâle copie de ce qui fut, il n'y a pas si longtemps de cela, un véritable récital footballistique entre deux des plus réputées “écoles” nationales. Le premier bémol qui est venu refroidir l'ardeur trop enflammée des éternels nostalgiques et autres adeptes de l'optimisme béat est directement lié à “l'état sportif” des deux antagonistes dont les résultats sur le terrain (et en dehors), il faut bien le dire, sont loin, très loin même, de leurs réputations respectives. Entre un MCO qui n'a pas vraiment fière allure, qui ne fait plus peur, même pas aux tout “petits” de sa division et qui se trouve obligé, sinon condamné à lutter désespérément pour son maintien, et une ASMO incapable de tenir deux week-ends de suite son rang de favorite pour l'accession, le “duel au sommet” risque d'accoucher d'un banal match entre deux équipes “normales” aux antipodes de ce que doit être, en matière de spectacle, un derby de ce genre. De plus, les nombreuses défections annoncées pour suspension ou pour blessure, côté asémiste, handicaperont très certainement le “génie créateur” (ou du moins ce qu'il en reste) des Vert et Blanc et de déséquilibrer ainsi les débats, d'autant plus que les absents auront pour noms Boukessassa, Harrat, Amrane, Megherbi et probablement Gouaiche, qui n'a repris les entraînements qu'hier et qui risque d'être “ignoré” par Boualem Charef, ainsi que le jeune prodige Bouazza Fahem, retenu en EN (catégorie juniors) dont les dirigeants tentent de convaincre le DTN de la “libérer” pour 48 heures. Côté MCO, seul Bendida, qui ne s'est pas entraîné hier à cause de douleurs au dos, est incertain, encore que le staff technique mouloudéen estime qu'“il sera opérationnel à temps”. Mais s'il y a bien une chose sur laquelle semblent être d'accord les deux parties, c'est incontestablement leur appréhension sur l'état de la pelouse du stade Ahmed-Zabana, lequel a déjà parlé de lui dans la rubrique “faits divers”, à la suite d'une sombre histoire de… vol de matériels électroniques. Des appréhensions d'autant plus grandes que les deux équipes ont été interdites d'accès au temple oranais. Elles n'ont d'ailleurs même pas eu droit à la traditionnelle “séance d'adaptation” précédant la rencontre. Ce qui a fait naître des craintes légitimes des deux côtés, accentuées par le fait que la majorité des jeunes mouloudéens et asémistes inexpérimentés n'ont jamais joué en nocturne, encore moins devant près de 45 ou 50 mille spectateurs que peut contenir l'ex-19-Juin. Là aussi, ce n'est pas vraiment sûr que le public réponde présent. À moins que… A. K.