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El-Hamri dicte sa loi !
Le MCO dompte l'ASMO dans une ambiance de folie
Publié dans Liberté le 21 - 03 - 2009

infinie, éternelle et parfois même charnelle, l'inénarrable rivalité entre le MCO et l'ASMO a, le temps d'un jeudi de derby, coupé Oran en deux. Le temple Ahmed-Zabana étant fermé pour des répétés travaux de réfection qui traînent inlassablement en longueur, c'est donc l'exigu et vétuste Habib-Bouakeul qui a été le théâtre de cette affiche si populaire. Et Dans un Bouakeul stadium transformé en véritable chaudron qui s'est paré de son plus beau costume de gala pour les besoins de ce traditionnel derby, ce choc entre les deux pôles footballistiques de la ville a finalement tenu toutes ses promesses en matière d'intensité, d'engagement, de rivalité et d'émotion. Pour le football, le vrai, on attendra.
La tension née de cette rivalité ancestrale entre le Mouloudia d'El-Hamri et l'ASMO de M'dina J'dida, les deux quartiers historiques de Wahran et que seule une… prison sépare, a d'ailleurs fait tôt son effet. Il était à peine 11h lorsque l'enceinte de l'ex-stade Montréal affichait déjà complet. Dehors, aux alentours du stade, l'on se bousculait par milliers au portillon. L'impressionnant dispositif de sécurité veillant au grain, épaulé par des unités des forces anti-émeutes dépêchées d'Arzew et des communes limitrophes, fera comprendre aux retardataires qui sont arrivés peu après midi qu'il fallait mieux rebrousser chemin. À l'intérieur, c'était chaud. Très show également. Représentant les quatre cinquièmes du public présent, les supporters du MCO donneront à leurs vis-à-vis asémistes l'impression d'évoluer en extra muros.
Les asémistes, rois de la provoc'
L'ambiance créée par les Hamraoua était telle qu'à l'arrivée de la délégation de l'ASMO au stade et leur entrée sur le terrain pour joindre le vestiaire, son entraîneur, Djamel Benchadli, ne put s'empêcher d'immortaliser ces instants par le biais de la caméra de son téléphone portable. Jamais un driver asémiste n'a semblé autant admiratif et si impressionné par “la marée rouge” mouloudéenne.
En bien inférieur nombre que leurs “voisins”, les Asémistes seront toutefois fidèles à leur tradition d'éternels moqueurs. Rois de la provocation et spécialisés dans l'autodérision, les Vert et Blanc se feront ainsi un malin plaisir d'interpréter, en chœur, les fameux tubes des supporters mouloudéens à la gloire du “Djebbari de 2006, le sauveur”, ou encore à chanter à la gloire des Chélifiens, question de remuer le couteau dans la plaie et de rappeler, tout en dérision, aux Hamraoua leur récent passé de doyens de l'élite qu'ils ne pensaient jamais quitter. Ces piques feront bien évidemment sursauter le tout-Bouakeul du Mouloudia, très prompt à réagir avec une aigre agressivité verbale dès que l'on touche à son honneur perdu.
13h49' Bouakeul explose, v'la les Hamraoua
Le temps de se réchauffer les cordes vocales que l'enceinte sportive explose de nouveau à l'entrée des coéquipiers du capitaine Kada Kechamli sur le revêtement synthétique pour l'inévitable échauffement d'avant-match.
Suivis par les protégés de Djamel Benchadli, les Mouloudéens auront pu mesurer par eux-mêmes, l'impressionnante assise populaire dont ils jouissent comparativement à leur alter ego du jour, orphelin d'un si indispensable douzième homme en ces moments de dense antagonisme. Cette rivalité de bon aloi se fera, toutefois, vite oublier au moment de voir les flashes crépiter. S'entre-mêlant pour les besoins d'une inoubliable photo d'équipe, asémistes et mouloudéens feront tonner dans le ciel de Bouakeul la si célèbre réplique de circonstance, “Hamraoua-Djamîya, khaoua khaoua”. Belle image de sportivité pour la postérité.
Assisté par Benchirane et Kerraï, le referee Bouhenni pouvait dès lors donner le coup d'envoi de ce premier derby ASMO-MCO en public de l'histoire de la seconde division, le match aller s'étant déroulé à huis clos, au stade Zabana.
S'essayant au coup de pied de coin comme à ses belles années du Chabab, Mezouar se fera, par la suite, l'honneur d'allumer la première mèche de ce classique orano-oranais dès la 13' en déposant le cuir sur la tête de Sebbah, mais mal cadré, le heading du dernier nommé donnera juste des sueurs froides à l'adversaire. Rien de plus. Le ton était donné et le rythme imprégné à cette joute stimulera encore davantage des tribunes et gradins qui feront vibrer le cœur sportif d'Oran, tant le spectacle dans les travées valait absolument la peine d'être vécu… de l'intérieur.
9 ans après, Chaïb réécrit l'histoire
Equilibrés, les débats basculeront, au grand bonheur des milliers de Hamraoua, en faveur du MCO dès cette fatidique 22' de jeu et cette géniale inspiration d'un Chaïb Toufik de gala. Après avoir hérité du ballon à la limite de surface de réparation des Vert et Blanc sur une très mauvaise relance de Benmessaoud, lui-même pressé par Medjahed, le numéro 7 du MCO trouvera ainsi la lucarne d'un Bouhedda surpris, à la faveur d'un pointu qui enverra le cuir à la vitesse de la lumière. Le Mouloudia venait de prendre un avantage qui s'avérerait en fin de compte décisif. Bouakeul s'embrasa, à raison. Exactement comme il l'avait fait il y a neuf ans pour son premier but en senior, sur le même terrain, dans la même cage, face au même adversaire, sur le même score, Chaïb Toufik a réécrit une partie de son histoire commune avec son club formateur. Déboussolés, désorientés et mis sous une terrible pression, les coéquipiers de Boualem Hamia tenteront bien de sortir la tête de l'eau et de “jouer au foot” comme ils ont su le faire avant cet éclair de Chaïb, mais bien trop fragiles mentalement, ils se laisseront faire. Facilement presque.
Mezaïr : “Ô Hamia, comme tu es p'tit !”
Cette incapacité à tenir en respect le MCO s'illustra presque caricaturalement par cette intervention du keeper-géant Hichem Mezaïr devant le frêle génie asémsite Boualem Hamia. Après s'être saisi du ballon, Mezaïr, dans un geste de la main fort significatif et destiné en premier lieu au “moral” de son cadet d'adversaire direct, caressera la tête de Hamia comme le ferait un paternel avec son
fiston, avant de relancer le jeu non sans faire éclater de rire et de pitrerie la galerie mouloudéenne (39').
Le jeune numéro 10 asémiste se vengera bien à sa manière à peine deux minutes plus tard en semant dans le vent Zoubir Ouasti à l'aide d'un succulent dribble tout en mouvement initié par une talonnade en pleine course, mais c'était trop peu pour inquiéter davantage une arrière-garde mouloudéenne bien en place.
Profitant du recul des Rouge et Blanc en seconde période, née d'une trop affichée volonté de préserver ce maigre mais si important acquis, les Vert et Blanc s'installeront, il est vrai, dans le périmètre mouloudéen durant le dernier quart d'heure, mais sans pour autant se créer des opportunités de rétablir l'équilibre au tableau d'affichage.
80', ce penalty que Bouhenni oublie !
Ce fut au contraire le milieu de terrain Arafat Mezouar qui était à deux doigts de faire le break sur un coup franc direct à la 71'. Deux doigts de Seddik Bouhedda l'en empêcheront, déviant en corner le cuir au prix d'une impeccable claquette.
Dire à ce sujet que si l'ASMO n'a pu revenir au score incombe totalement à l'arbitre de la rencontre serait faire un grand pas. Et très franchement, nous ne nous sentons pas capables d'une telle enjambée. Mais reconnaître que le directeur de jeu, M. Bouhenni, a abruptement fermé les yeux sur une faute de main très évidente de Ouasti, dans la surface, suite à une frappe sèche de Boussaâd à la 80', rendrait plus justement et plus loyalement les choses dans leur contexte, d'autant plus que l'arbitre à qui incombait la responsabilité de diriger le derby a trop fréquemment fauté. Et très fréquemment en défaveur de l'ASMO.
Belatoui : “Ouf ! Je peux fumer une clope !”
Bien trop soulagé pour s'attarder sur une telle anecdote, surtout qu'il avait difficilement pu s'extirper de la grande et très bruyante joie mouloudéenne dans le vestiaire, là même où le président Kacem Elimam se fera porter en triomphe par ses joueurs qui lui rendirent un vibrant hommage sur fond de réclam' d'une 2e tranche très espérée, l'entraîneur Omar Belatoui préférait, pour sa part, se la jouer serein.
“Je pense que bien plus que la manière, le plus important aujourd'hui demeurait le résultat. Dieu merci, nous avons su gagner ce grand derby, empocher trois précieux points et rester sur notre dynamique de victoires. Mais maintenant, il va falloir laisser cette euphorie du succès dans un derby au vestiaire pour entamer, dès à présent, la préparation du prochain match qui nous conduire à Béjaïa pour y défier le MOB dans une rencontre qui sera certainement tout aussi difficile”, lancera, entre autres enseignements à tirer, l'ex-libéro international du MCO, visiblement tout aussi soulagé de “pouvoir enfin fumer une cigarette après une si longue semaine de pression”, dixit-il.
Oumamar-Benamar : les raisons de la colère
De l'autre côté de l'obscur vestiaire de Bouakeul stadium, ce n'était évidemment pas la joie. Le masque, ils en ont mis, les désenchantés asémistes. Les plus marqués, c'était tout naturellement Larbi Oumamar et Houari Benamar, respectivement président de la section football et manager général. L'arbitrage “vicieux” de Bouhenni, le “cadeau” de Benmessaoud au MCO, “l'étrange passivité” de certains joueurs après la pause-citron, “la terne prestation d'autres éléments qui n'ont été que l'ombre d'eux-mêmes”, “l'idée de chasser tous ces joueurs et de terminer la saison avec des juniors” ou encore “cette inexplicable faillite mentale des coéquipiers de Boualem alors qu'ils ont été si bien préparés sur ce plan et ayant même bénéficié d'une prime-record de 5 millions pour avoir battu Bentalha” demeuraient des questions sans réponses précises sur les lèvres de la paire Oumamar-Benamar, qui aura très certainement besoin de quelque temps encore avant de digérer complètement “cette défaite qui n'honore pas l'ASMO”.
Benmessaoud : “La défaite, c'est de ma faute”
Et si, dans le même registre langagier, le héros du jour, Chaïb Toufik revenait avec le même plaisir sur “l'importance de ce succès et la spontanéité du tir victorieux” qui lui valu tant déloges et de reconnaissance du public mouloudéen qui, pourtant le conspuait (finalement à tort) il y a de cela à peine quelques jours, l'infortuné défenseur asémiste Benmessaoud, l'élément par qui la faute ayant provoqué le but est venue, s'essayait au mea-culpa. “Je sais que c'est de ma faute. Je sais qu'aujourd'hui j'ai fait perdre mes coéquipiers. J'en suis le premier touché et le plus désolé”, reconnaissait ainsi, humblement, l'arrière asémiste, tête baissée, la voix croassée, à l'antipode des sourires à pleines dents de Chaïb, le bienheureux. Tout comme son vestiaire, le stade Bouakeul s'est vidé, dans une ambiance mitigée, de sa composante humaine. Dehors, un autre match commençait à peine. Bien au-delà des quatre-vingt-dix minutes qu'aura duré cet ASMO-MCO de bonne facture atmosphérique, la rivalité entre Hamraoua et Asémistes reprenait de plus belle, infinie, éternelle et si… charnelle…
k. a.


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