Le document préparé par le ministère de la Formation professionnelle sera, prochainement, soumis aux départements de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur. “L'orientation des élèves inscrits dans les établissements scolaires en palier post-obligatoire (moyen et secondaire) se fera de façon systématique et organisée vers le secteur de la formation professionnelle, et ce, à partir de la prochaine rentrée 2005-2006”, c'est du moins ce qu'à annoncé, hier, El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels en conférence-débat au centre de presse du quotidien El Moudjahid. Le ministre a insisté sur le caractère du document qui demeure pour l'instant au stade de l'avant-projet indiquant que les propositions ont toutes les chances d'aboutir. “L'avant-projet sera soumis, prochainement, aux ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur”, dira le ministre avant d'exposer les différents chapitres de cette réforme. L'esquisse prévoit d'orienter les élèves scolarisés (+ de 16 ans) ayant des difficultés à poursuivre leur cursus scolaire tout en tenant compte de leurs capacités d'apprentissage. Ils pourront, de cette manière, prétendre à un brevet d'étude supérieure (BTS) et ce, en deux étapes de deux années chacune pour être versé, ensuite, directement dans le marché du travail. Ces derniers suivront leurs formations dans de nouveaux établissements appelés instituts d'enseignement professionnel (IFP). Il est prévu dans un premier de démarrer (septembre prochain) avec 1 500 stagiaires et six spécialités répartis sur 13 instituts à travers neuf wilayas (3 à l'Est, 3 à l'Ouest, 2 au Centre et 1 au Sud). Il s'agit de projet-pilote qui devrait se généraliser par la suite puisque le nombre de stagiaires sera revu à la hausse pour atteindre à la rentrée 2006-2007 pas moins de 20 808. Le nombre des filières passera de 6 à 130 en 2020 et le nombre d'établissements atteindra 120 également en 2020. Le nombre de sections débutera en 2005 avec 26 qui comptera chacune 36 élèves. Les conditions d'accès et d'orientation se feront par le biais de l'Académie, selon les déclarations du ministre qui a abordé par ailleurs l'aspect financier de ces réformes. Il est question de 264 millions de DA pour la réalisation d'un institut dont l'enveloppe atteindra en 2020, 54 milliards de DA pour l'ensemble des établissements. Il est prévu aussi 30 milliards de DA pour leur fonctionnement. On prévoit déjà d'accueillir pas moins de 520 000 nouveaux stagiaires, selon les nouvelles dispositions, et plus d'un million et demi tous modes de formation confondus. Pour la rentrée 2006, le secteur compte renforcer ses rangs avec 132 nouveaux postes budgétaires et cela ira crescendo. Le mode classique de la formation professionnelle sera toujours maintenu, en l'occurrence Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) d'une durée de deux ans, mais non avec une certaine nouveauté. Il sera offert au stagiaire, après un nombre d'années dans le milieu du travail, de retrouver les bancs du centre de la formation et de prétendre à une formation supérieure (BTS). “Le marché du travail connaît une mutation qui fera que les qualifications futures ne se limiteront pas seulement aux diplômes, mais aussi aux compétences. Et c'est justement à ce niveau qu'intervient la formation professionnelle qui tend, désormais, d'adapter ses offres aux besoins de l'emploi”, dira le ministre qui abordera, par ailleurs, d'autres aspects de changements prévus par son département. Des journées d'étude sont prévues prochainement pour revoir le mode de fonctionnement de l'enseignement à distance et du centre de recherche. “Nous avons récolté dans le cadre Fnac pas moins d'un milliard et demi de DA”, a déclaré fièrement le ministre qui n'a pas omis d'annoncer les Olympiades pour le 8 avril prochain. N. S.