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L'austérité replonge le massif de Collo dans le sous-développement
Ouled Attia et Zitouna (Skikda)
Publié dans Liberté le 18 - 12 - 2016

Plusieurs autres projets, notamment la construction d'établissements scolaires et la réhabilitation de routes, ont été gelés, au grand dam des habitants de ces régions montagneuses qui commençaient à goûter aux bienfaits de la vie moderne.
La récente visite de travail et d'inspection de Abdelhak Chater, wali de Skikda, dans deux daïras du massif de Collo, à savoir Ouled Attia et Zitouna, a mis fin au rêve des riverains de disposer, dans un proche avenir, du gaz de ville. Comme solution palliative, le wali proposera aux communes de désigner des aires de stockage et de régulation du gaz butane. En outre, plusieurs autres projets, notamment la construction d'établissements scolaires et la réhabilitation de routes, ont été gelés, au grand dam des habitants de ces régions montagneuses qui commençaient à goûter aux bienfaits de la vie moderne. Ils vont alors apprendre que la politique d'austérité va les frapper de plein fouet. Dans la commune d'Oued Z'hor, l'achèvement de travaux du port de pêche qui va ouvrir de grandes perspectives particulièrement pour la création d'emplois n'a pas soulevé un grand enthousiasme. Par ailleurs, les jeunes nous ont approchés pour signifier leur mécontentement concernant le gel du projet de réalisation d'un lycée pour mettre à l'abri les 700 élèves, en majorité des filles, qui fréquentent le lycée de Bounoghra, une vingtaine de kilomètres plus loin. Le lycée est l'une de leurs principales revendications et une priorité, et la politique d'austérité avancée par le wali ne devra pas, pour eux, toucher des régions qui accusent un grand déficit en matière de développement local, sinon les inégalités vont s'accentuer encore. Idem pour la population de la commune de Kanouaâ, l'une des plus déshéritées du pays. Le cortège du wali est reparti sous les vociférations de jeunes et d'enfants qui n'avaient pas apprécié de ne pas avoir été écoutés par le wali à sa sortie de la polyclinique. Pourtant, à l'intérieur de cette enceinte flambant neuve, le wali a longuement écouté les préoccupations émises par des jeunes. Cette commune a récemment bénéficié de l'acquisition de deux bus pour le transport scolaire. La demande de disposer d'une ambulance pour le transfert des malades leur a été refusée. Le wali accordera à la population d'Oued Lejbel l'entretien et la dotation de signalisation de la route menant vers 3 agglomérations à partir du col de Tarras, souvent plongé dans le brouillard.
Lors de ses différentes haltes à Oued Z'hor, Bounoghra, Khenak Mayoun, Kanouaâ et Zitouna, le wali s'est enquis des conditions d'accueil dans les nouveaux services de biométrie. Il instruira les maires de surseoir à la construction de guichets lors des extensions, préférant des bureaux dans des open spaces pour mieux accueillir les citoyens. Il se montra aussi satisfait de la réalisation d'une aire de repos et de détente à Khenak Mayoun. Sur place, il instruira les concernés pour la mise en fonction du téléphone dans les infrastructures publiques et s'étonnera que des projets sur des assiettes foncières qui sont des propriétés de l'Etat soient à l'arrêt à cause de particuliers qui s'y opposent. Il dira alors : "C'est une honte."
A. BOUKARINE


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