Volkswagen, Hyundai, Ival, Peugeot, Nissan, Mercedes ou encore Renault. Ce sont autant de marques de véhicules qui vont s'installer ou sont déjà en place pour faire dans le montage en Algérie. Il faut dire que tous les ingrédients sont là pour un marché dynamique. Ce contexte favorable a entraîné l'implantation de Renault à Oued Tlelat, près d'Oran. Son usine, qui a démarré en novembre 2014, a produit 20 000 exemplaires du modèle Symbol en 2015 et prévoit d'atteindre 30 000 à 40 000 véhicules en 2016. L'Algérie a aussi séduit l'allemand Daimler, associé, tout comme Renault, à la Société nationale de véhicules industriels (SNVI), qui assemble des poids lourds à Rouiba et des 4×4 (Mercedes Classe G) et des véhicules utilitaires (Sprinter) à Tiaret. Parmi les géants constructeurs automobiles qui devraient conquérir le marché algérien en 2017, l'on cite le groupe français PSA (Peugeot-Citroën), Nissan et Suziki qui a reçu le feu vert des autorités algériennes pour l'implantation d'une usine pour la fabrication de véhicules d'une qualité répondant au nouveau cahier des charges établi récemment par le ministère de l'Industrie. D'autres usines ont également reçu l'aval du gouvernement, dont le groupe Ival qui produira à compter de l'an 2018 des véhicules utilitaires de marque italienne Fiat. Hyundai monte depuis novembre dernier des véhicules particuliers en Algérie. Beaucoup d'annonces donc mais qui sont plus motivées par l'obligation faite aux constructeurs automobiles en 2014 de produire des véhicules en Algérie en échange d'un accès au marché. Il est indéniable que l'implantation de ces usines de montage préfigure, certes, d'un bon avenir pour l'industrie automobile algérienne. Mais cela ne reste qu'une étape dans le processus d'industrialisation. Une production (montage) locale à tout va induit une importante facture d'importation des intrants (pièces et kits), chose qui risque d'aller à l'encontre de la politique de réduction de la facture d'importation en cette période de crise. Pour le moment, les voitures assemblées en Algérie, qui bénéficient d'avantages fiscaux, coûtent plus chères que celles importées. Et à défaut d'un réseau de sous-traitante de qualité à même de booster le taux d'intégration, l'Algérie se contenterait d'importer les pièces de rechange, ou plus exactement des voitures fabriquées à l'étranger, avant d'être démontées, puis assemblées dans les usines locales. Il faudra attendre que le taux d'intégration augmente, atteigne au moins 40% à moyen terme pour que l'Algérie tire enfin une plus grande plus-value de ces projets. S. S.