Parmi les projets qui tiennent à cœur au nouveau président de la FIFA, Gianni Infantino, l'utilisation de la technologie pour assister les arbitres, sujets à d'énormes critiques à cause de certaines erreurs importantes qui ont changé les cours des matches. Pour le Mondial des clubs 2016, qui s'achève ce matin avec la finale entre le Real Madrid et Kashima Antlers, la FIFA a expérimenté la Vidéo Assistant Referee (VAR). Le Japonais Shoma Doi est rentré dans l'histoire du football mondial en inscrivant le premier but suite à une décision prise après assistance vidéo. C'était lors du match Kashima Antlers - Atlético Nacional et la décision de l'arbitre hongrois, Victor Kassai, qui a été alerté d'un incident par l'arbitre assistant vidéo. Après avoir consulté la vidéo, installée sur le bord du terrain, il a désigné le point de penalty en faveur de l'équipe japonaise. C'est le premier penalty accordé grâce à la vidéo. Le deuxième cas s'est produit lors de la demi-finale entre le Real Madrid et Club America. Il y a eu confusion dans le but de Ronaldo. L'arbitre avait pris un peu temps pour l'accorder et c'est de là que sont parties les premières critiques. Il faut savoir que les Madrilènes n'ont pas apprécié cette technologie. Hier, lors d'une conférence de presse animée à Yokohama (Japon), le président de la FIFA, Gianni Infantino, assisté de Massimo Busacca responsable de l'arbitrage, et Marco Van Basten responsable du développement technique, a défendu son projet et a assuré que cela va pour l'avenir de l'arbitrage. "Le projet date de plusieurs années et beaucoup se sont montrés sceptiques quant à sa réussite. Nous avons décidé d'expérimenter l'assistance vidéo pour ce Mondial des Clubs. Nous avons reçu quelques critiques, mais je peux vous dire que si vous ne tester pas ce genre de projet, comment savoir son efficacité. De ce fait, il est tout à fait normal d'expérimenter cette technologie et voir quelles seront les différentes réactions dans un match officiel et dans des conditions de jeu réelles", a-t-il assuré d'emblée. Le successeur de Blatter a reconnu l'existence de quelques imperfections, mais assure que son projet constitue l'avenir de l'arbitrage juste. "Les arbitres devront avoir une lecture plus rapide et des réactions plus rapides aussi. Ce qui est sûr, avec la VAR l'arbitre va prendre la plus juste décision. Je suis confiant pour l'avenir. Nous sommes en train de tester, d'en vérifier la performance et d'étudier tout ce qu'il y a lieu d'améliorer. Nous devons complémenter les arbitres, qui réalisent un énorme travail. Ils commettent des erreurs, et si nous les aidons à faire moins d'erreurs, ce serait l'idéal", a-t-il souligné. Le président de la FIFA a rappelé les deux cas d'assistance vidéo lors de ce Mondial des clubs. "Tout le monde est d'accord à dire que c'est grâce à la VAR que le match Kashima - Atlético a changé de physionomie. C'était le premier cas, alors que lors du 2e, il y a eu un petit problème de communication, mais cela n'a pas affecté le résultat. Je souhaite qu'à l'avenir il y aura de meilleurs résultats pour rendre cette technologie plus efficace en prévision de la Coupe du monde. Sincèrement, c'est quoi une minute lorsque cela pourrait permettre de rendre justice", a-t-il justifié l'arrêt du match Real - America pour vérifier une décision, avant d'insister : "Nous ne voulons surtout pas interrompre le jeu. L'intervention de la VAR se résume dans trois situations, un penalty, le carton rouge et la situation d'un but litigieux. Le projet consiste à prendre la décision juste le plus rapidement possible", a indiqué le patron de la FIFA, qui a affirmé qu'il prendra l'avis de toutes les confédérations, concernant ce projet. "Nous allons consulter les avis de toutes les confédérations. Pour le moment, douze fédérations adhèrent et sont prêtes à tester cette technologie. Une chose est sûre, la FIFA va l'utiliser dans ses différentes compétitions", a-t-il conclu.