Plus qu'une simple qualification aux 8es de finale de la coupe d'Algérie, le Mouloudia d'Oran a perdu gros vendredi après-midi à Chlef. D'abord, en challenge sportif. Sachant rationnellement que leurs chances de remporter le championnat sont très minces au vu de la modestie de leur effectif et de la supériorité de l'USMA, du MCA et de l'ESS dans ce registre, les dirigeants oranais misaient énormément sur cette coupe d'Algérie pour espérer reconquérir un titre national 21 longues années après le dernier triomphe en date. Or, en se faisant éliminer à Chlef, tout espoir de décrocher un des deux titres mis en jeu cette saison s'est évaporée, laissant place à une énorme désillusion. Ensuite, en santé mentale. Alors qu'une qualification à Boumezrag aurait été doublement bénéfique pour le MCO sur le plan psychologique, cette amère élimination a déjà assommé moralement les coéquipiers de Mourad Delhoum qui ont confirmé leur faible caractère lors des matches à gros enjeux. Il leur sera désormais très difficile d'aller chercher à l'extérieur une victoire qui pourrait confirmer leurs ambitions démesurées. De plus, joueurs et entraîneur du MCO ont également énormément perdu en matière de crédibilité auprès de leur public. Incapables de tenir le choc face à une modeste équipe de Ligue 2 qui s'était fait balader par les jeunes du PAC une semaine auparavant, les Hichem Cherif, Bentiba, Souibah et autres Sebbah et Benali ont raté leur match, notamment en matière de grinta. La faute aussi à un coaching incompréhensible mais guère surprenant d'Omar Belatoui, incapable d'anticiper, de lire le jeu ou d'apporter les correctifs à une équipe qui a fait le dos rond 45 minutes durant face à une ASO sans entraîneur ! Même le porte-parole du club, Nacer Benchiha, a beaucoup perdu en termes de sympathie auprès du public mouloudéen après avoir "honoré" Samir Zaoui pour on ne sait quel motif avant le coup d'envoi, alors que le tout Oran du football attend encore les excuses de l'ex-capitaine chélifien après sa lâche agression sur Si Tahar Cherif El-Ouazzani un certain 26 mai 2008... Rachid BELARBI