Seulement 29% des personnes interrogées en Algérie qualifient la situation économique de positive et 22% portent un regard favorable sur l'emploi à l'échelle nationale. Selon les conclusions d'une enquête menée, entre mai et juin 2016, dans le cadre du projet EU Neighbours South financé par l'Union européenne (UE), une vaste majorité d'Algériens (78%) estime que le soutien financier octroyé par l'UE à leur pays s'est avéré pleinement efficace, et deux tiers d'entre eux voient l'UE comme un partenaire important. Une majorité des répondants estime que l'UE devrait jouer un rôle plus important dans leur pays en termes de commerce (70%), de droits de l'Homme (69%), de développement économique (69%), de transport (62%) et d'éducation (65%). Plus de la moitié des personnes interrogées (59%), en Algérie ont un avis positif sur l'UE, contre 73% au Maroc et 49% en Tunisie. 17% des Algériens ont une mauvaise image de l'Union européenne. Au Maghreb, 76% des répondants au Maroc disent que l'UE a eu une influence positive sur le développement socio-économique de leur pays, contre 54% en Tunisie et 46% en Algérie. Plus d'un répondant sur cinq en Tunisie (23%) et en Algérie (32%) affirme que l'influence de l'UE a été négative, alors que plus d'un sur dix dans ces pays dit que l'UE n'a aucune influence sur le développement socio-économique de leur pays. L'opinion selon laquelle l'UE est un partenaire important, est la seule où la majorité des répondants dans les trois pays du Maghreb est d'accord. Une faible majorité en Algérie estime également que l'UE et le pays disposent de valeurs communes suffisantes pour pouvoir coopérer (54%). 40% des Algériens pensent que l'aide de l'Union européenne contribue fortement au développement de notre pays, alors que 47% pensent le contraire. Près de trois quarts des Algériens (72%) se disent satisfaits de leur vie, contre 26% d'insatisfaits. 54% des Algériens affirment que leur situation personnelle est actuellement bonne alors que 36% des sondés la jugent mauvaise. 71% des personnes interrogées en Algérie disent que leur situation financière est satisfaisante contre 28% qui indiquent le contraire. Au Maghreb, les répondants au Maroc (53%) sont les plus optimistes quant à leur situation personnelle d'emploi au cours des 12 prochains mois contre 46% en Tunisie et 39% en Algérie, où l'inquiétude pour le chômage domine. Seuls 22% des Algériens portent un regard favorable sur l'emploi à l'échelle nationale. Les attentes quant à la situation financière des ménages au cours des 12 prochains mois, varient considérablement d'un pays à l'autre au Maghreb. Six répondants sur dix au Maroc s'attendent à une amélioration (60%), contre 52% en Tunisie et 40% en Algérie. 43% des Algériens prévoient que leur situation restera la même. 29 % seulement des Algériens qualifient la situation économique de positive, alors que 78% projettent le contraire. 26% des personnes interrogées en Algérie pensent que les douze prochains mois seront "meilleurs" s'agissant de la situation économique. 32% estiment qu'elle sera la même et 38% évoquent un risque de dégradation. L'enquête a été réalisée dans le cadre de la première série de sondages d'opinion, menée dans sept pays partenaires du voisinage sud de l'UE (Algérie, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Palestine et Tunisie), et qui a examiné, entre autres, les perceptions et les attitudes à l'égard de l'UE, le niveau d'information au sujet de l'UE, la prise de conscience du soutien financier apporté par l'UE, ainsi que l'état d'esprit général des répondants dans les pays du voisinage sud, y compris leurs points de vue sur la situation actuelle et à venir sur les plans économique, de l'emploi et de la vie en général. M. R.