Occupé à veiller à la stricte application des lois et règlements en vigueur au moment du renouvellement des instances sportives, le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Oran, Badreddine Gharbi, savoure en toute discrétion, "sa" réussite en cette fin d'année civile qui a salué l'excellent parcours du Mouloudia lors d'une phase aller rondement menée. Car, si tous les éloges sont allés vers le président Belhadj Mohamed dit Baba et l'entraîneur Omar Belatoui, la réussite du MCO lors de cette première partie de saison porte aussi et surtout la griffe du DJS d'Oran. Ne s'étant jamais arrêté à son rôle strictement administratif consistant à valider une subvention financière sous la forme d'aide étatique, Gharbi Badreddine s'est érigé en véritable homme de terrain qui a multiplié les démarches réconciliatrices pour garantir au MCO un cadre de travail agréable. Et si le PDG de la SSPA-MCO, Belhadj dit Baba a pu mettre son équipe sur les bons rails et réussir son entrée en matière en championnat, c'était, ainsi, grâce en grande partie à l'énorme coup de main du DJS de la ville qui, un 18 juin au soir, avait mis fin d'une intelligente façon à ce qui prenait des allures de coup d'Etat mené par d'anciens présidents du Mouloudia. Profitant de la présence de trois des quatre derniers présidents du MCO à la cérémonie en hommage à l'ancien international Sid-Ahmed Zerrouki, le directeur de la jeunesse et des sports avait, rappelons-le, organisé une réunion d'urgence sous l'égide du wali, Abdelghani Zaâlane, dans un salon feutré de l'hôtel Liberté. "Lorsqu'il s'agit de l'intérêt de la ville, de son plus grand club et de ses supporters, je ne porte jamais attention à l'identité des personnes. C'est pour cela que j'ai pris l'initiative de provoquer ce mini-conclave sous le parrainage du wali qui a toujours été à l'écoute afin qu'une solution soit trouvée à même d'en finir avec ces conflits", commentait, à ce propos, l'initiateur de cette "réconciliation sous haut patronage" entre le président du MCO, Belhadj Mohamed dit Baba, et son prédécesseur et plus farouche opposant par qui une AG parallèle a été programmée, Youssef Djebbari, et ses acolytes Tayeb Mehiaoui et Larbi Abdelilah. Et si le même Baba a déjà renoncé deux fois à démissionner après l'avoir pourtant solennellement annoncé, c'est aussi grâce au concours du DJS qui a promptement sollicité le premier magistrat de la wilaya pour prêter assistance financière à un MCO en difficulté. La subvention d'un milliard débloquée à l'ASMO ces derniers jours pour alléger ses souffrances, la réunion d'urgence qu'il compte tenir avec les responsables asémistes ce matin afin d'étudier, ensemble, le meilleur plan pour (re)booster l'équipe dans la course à l'accession, le suivi de près des travaux du nouveau stade de Bir El-Djir ainsi que l'empreinte qu'il a laissée dans la réussite du dossier de candidature de la ville aux Jeux méditerranéens de 2021 demeurent, d'autres indélébiles preuves et indices fort révélateurs qui confirment que, probablement jamais par le passé, un DJS n'avait autant influencé la "révolution sportive" que connaît Oran ces derniers mois. Rachid BELARBI