Des habitants de la commune de Frikat, dans la daïra de Draâ El-Mizan à Tizi Ouzou, ont signé une pétition par laquelle ils s'opposent à la cession des biens de l'Etat, notamment des logements de fonction et des structures appartenant à la municipalité. Cette action intervient, précisent les citoyens protestataires dans un courrier adressé au wali, "suite à la délibération de l'Assemblée populaire communale, qui s'est tenue le 25 mai 2016, et qui a décidé de brader les derniers biens publics que l'Etat possède dans la commune". "Nous vous demandons solennellement d'annuler la délibération du 25 mai 2016 et d'ouvrir une enquête à ce sujet", réclament-ils. "Nous refusons ce fait accompli qui permet de vendre des biens appartenant à l'Etat et à toute une population. Pour rappel, la mobilisation et la résistance des citoyens de la commune, par le passé, a permis de récupérer une stèle de chouhada, symbole de la résistance de toute une population, cédée dans l'opacité la plus totale", soulignent-ils encore. Et d'ajouter que "pour cela, la population de Frikat est mobilisée et déterminée à faire barrage à cette démarche de cession et n'acceptera jamais que les biens communs soient bradés. Nous nous opposerons aussi à la délocalisation du projet des 100 logements sociaux de leur assiette initiale vers un lotissement limitrophe". Dans leur courrier adressé au premier magistrat de la wilaya, les habitants de Frikat ont même demandé l'ouverture d'une enquête sur la gestion du foncier et des deniers publics dans la commune. Et aux dernières nouvelles, affirment-ils, une enquête a été ouverte par les services compétents concernant les affaires qu'ils ont soulevées. Par ailleurs, et dans un autre courrier, les mêmes habitants demandent à baptiser le nouveau lycée du nom du valeureux colonel de l'ALN, originaire de la région, en l'occurrence Amar Ouamrane. "Le colonel Ouamrane, avec son parcours, son courage et le devoir qu'il a accompli pour que notre pays recouvre son indépendance, est aujourd'hui visé par des forces occultes pour que son nom soit effacé de la mémoire collective de la population", est-il souligné par les rédacteurs de cette requête, qui souhaitent que le nouveau lycée de Frikat, ouvert tout récemment, soit baptisé "Colonel-Ouamrane". K. Tighilt