La placette de l'ex-mairie de la ville de Tizi Ouzou abrite depuis hier, et ce, jusqu'au 14 janvier prochain, la 3e édition de la Foire du miel organisée à l'initiative de l'Association des apiculteurs professionnels du massif du Djurdjura, de la coopérative Capto, en partenariat avec la Direction des services agricoles (DSA), la Chambre d'agriculture et sous l'égide de l'APW. Ils sont une trentaine d'apiculteurs issus de Tizi Ouzou à exposer leurs produits notamment du miel, dans ses différentes qualités, ainsi que des produits de la ruche. Ladaouri Ramdane, président de la commission agriculture à l'APW de Tizi Ouzou, dira que "pour cette édition, nous avons pu réunir 30 grands producteurs et nous avons même refusé les demandes de certains apiculteurs faute de place. Pour les objectifs, il s'agit de mettre le consommateur en contact direct avec les producteurs, organiser la filière autour de tels événements et donner une impulsion à l'apiculture." Pour notre interlocuteur, la wilaya de Tizi Ouzou compte de gros producteurs, toutefois, a-t-il souligné, "les circuits de commercialisation ne sont pas encore mis en place. On parle souvent de marché du miel, mais il faut admettre qu'il y a une sous-organisation de ces filières. Les associations en charge de ces produits du terroir sont plus dans la revendication au lieu de fédérer les producteurs. Cependant, nous sommes en contact avec un investisseur qui souhaite créer 300 points de vente de miel à travers le territoire national". De son côté, Salem Touati, président de l'Association des apiculteurs professionnels du massif du Djurdjura, donnera quelques chiffres concernant la production de miel dans la wilaya. "Tizi Ouzou compte une capacité de 100 000 ruches et 4 600 apiculteurs et professionnels de la ruche. Nous produisons 14 variétés de miel, et ce, pour une superficie mellifère exploitable de 550 000 ha. Pour la quantité de miel produite durant l'année 2016, elle est estimée à 2 700 quintaux", indiquera notre interlocuteur, tout en évoquant la création prochaine d'une "miellerie" dont la mission sera d'acheter puis d'étiqueter, avant de vendre le miel. Et de conclure : "L'apiculture est une activité génératrice de richesse et peut même créer de la richesse dans des territoires difficiles. Il est toutefois regrettable de relever que cette année les apiculteurs ont perdu beaucoup de ruches à cause de la sécheresse et du Varroa (acarien parasite de l'abeille adulte) alors que le retard des pluies a empiré la situation. Les ruches ont été affaiblies. Nous n'avons pas pu avoir à temps, aussi, le traitement nécessaire contre cette maladie." K. Tighilt