Le tableau brossé, on ne peut plus sombre, fait ressortir une multitude de tares inhérentes notamment au retard inconcevable mis dans l'exécution des études de faisabilité de certains projets et la réalisation des travaux de restauration d'urgence. Lors de la présentation, ce samedi, du bilan moral et financier de son association, le Dr Seguni Abdelaziz a mis sous les feux de la rampe les différents échecs du secteur de la culture dans la gestion des opérations de restauration du vieux Mila. Le tableau brossé, on ne peut plus sombre, fait ressortir une multitude de tares inhérentes notamment au retard inconcevable mis dans l'exécution des études de faisabilité de certains projets et la réalisation des travaux de restauration d'urgence. Le locuteur a soulevé, de prime à bord, le gel, pour cause de crise financière, d'une promesse de financement des travaux d'urgence d'une valeur de 50 milliards de centimes. "Je regrette que la promesse du ministère ait été gelée au moment où la plupart des monuments de la vieille cité ont besoin d'être entretenus." Le locuteur a, par ailleurs, déploré l'énorme retard que connaît le projet d'étude et de réalisation de la restauration de la mosquée médiévale Sidi Ghanem. Inscrite en 2007, pour un montant de 14 milliards alloué par le ministère de la Culture, ladite opération continue de traîner en longueur dix ans après son inscription. La réalisation du plan permanent de sauvegarde de la vieille ville n'a pas été passée sous silence non plus par le président de l'association Les amis du vieux Mila. À ce propos, Seguni déplore tout le temps pris par l'élaboration dudit plan. "Nous avons attendu sept longues années (2010-2016) avant de voir le fameux plan de sauvegarde peaufiné. Une durée mortelle pour le fragile patrimoine archéologique que renferme la ville antique", clamera-t-il. En rappelant que la gestion du vieux Mila relève, depuis l'établissement du plan permanent de sauvegarde de la ville, de l'autorité directe du ministère de la Culture, Seguni appelle l'Office de wilaya chargé de la gestion de la ville à évacuer l'enceinte romaine qu'il occupe toujours. "L'Office en question n'a plus sa raison d'être dans l'ancienne ville, sa mission est terminée, car la gestion des biens patrimoniaux de la cité sont maintenant du ressort du ministère", explique-t-il. De nombreuses autres tares ont été soulevées par l'intervenant qui a évoqué l'absence d'un centre de documentation spécialisé du vieux Mila, et l'inexistence de statistiques fiables des occupants actuels de la ville. Seguni appelle la direction de tutelle et l'APC à s'impliquer davantage dans le projet de conservation du patrimoine historique et archéologique que recèle la ville. KAMEL BOUABDELLAH