Action n Un inventaire des sites et des monuments historiques est en cours d'élaboration par des spécialistes de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels de cette wilaya. Les sites archéologiques de Mila suscitent un engouement grandissant auprès des universitaires et des chercheurs qui ont lancé pas moins d'une dizaine d'études sur ce thème, selon le président de l'association des Amis du Vieux Mila. Cela traduit, estime le Pr Abdelaziz Segueni qui s'exprimait au cours de l'assemblée générale de l'Association, «l'importance des efforts déployés en vue de la mise en valeur de ce précieux patrimoine au double plan de l'exploration et de la connaissance scientifique approfondie». Le mur byzantin, les manuscrits latins et l'organisation urbaine de l'ancienne ville sont les thèmes les plus traités par ces recherches, a précisé Amar Nouar, un responsable local dans le domaine de l'archéologie. L'initiative de cette association, l'année dernière, s'est traduite par la signature d'un accord entre la wilaya de Mila et le département d'histoire de l'université Mentouri de Constantine. Cette démarche a porté sur l'ouverture des sites archéologiques de cette région devant les chercheurs. Le Pr Segueni n'a pas manqué de souligner «l'importance» de la réunion tenue récemment par la commission permanente de coordination qui compte parmi ses membres des responsables locaux de l'archéologie et des représentants de l'université Mentouri, et animée par le secrétaire général de la wilaya. Outre les efforts déployés sur le plan de la diffusion de la connaissance scientifique, les sites archéologiques de Mila font actuellement l'objet de l'élaboration, sous l'égide du ministère de la Culture, d'une première tranche du «plan permanent de sauvegarde» qui permettra, à terme, de sérier les priorités en matière d'actions de restauration et de réhabilitation du vieux Mila qui a été classé patrimoine national en décembre 2007 et dont certains pans sont dans une situation de délabrement avancé. Le circuit touristique du Vieux Mila a, par ailleurs, été récemment établi, a encore indiqué le Pr Segueni, précisant que ce circuit comprend Bab El-Blad, la Fontaine romaine, le passage piéton en pavés anciens, les échoppes, le centre et la mosquée de Sidi Ghanem. Ce dernier site sera bientôt le théâtre de travaux de réhabilitation en vue de lui faire retrouver quelques-unes de ses caractéristiques initiales en sa qualité de première mosquée construite en Algérie puisque sa fondation remonte à l'an 59 de l'hégire. L'association des Amis du Vieux Mila, créée en 2006, prévoit de tenir son congrès annuel en mai prochain, à l'occasion du mois du patrimoine, et compte célébrer, l'été prochain, «la journée des Amis du Vieux Mila», de même qu'elle se prépare à lancer son site Internet en vue de faire connaître la richesse historique et les civilisations qui se sont succédé dans la région de Mila.