Les souscripteurs AADL 2001 et 2002 ont envoyé, hier, une lettre au président de la République dans laquelle ils dénoncent le blocage de leurs dossiers par la direction générale de cette agence. Après une attente de seize ans, ils ont été surpris par les nouvelles mesures et procédures contraignantes "ayant pour seul but de nous exclure de cette formule location-vente", déplorent-ils dans leur courrier. La DG de l'AADL leur a exigé, en effet, de fournir une affiliation à la Sécurité sociale datée de 2013, année durant laquelle les dossiers ont été réactualisés. Cette décision a été prise alors que les postulants ont d'ores et déjà payé deux, voire trois tranches du montant global du logement. L'autre problème soulevé par les frondeurs a trait à la limitation d'âge imposée par l'AADL. "Des gens qui ont déposé leur dossier en 2001 avaient 50 à 55 ans, voire plus. Seize années après, ils ont dépassé la soixantaine. Certains sont partis à la retraite, d'autres sont décédés...", indiquent-ils. Ceux qui ont atteint 70 ans ont été contraints de payer cash. À d'autres, on a fixé les mensualités entrant dans l'échéancier du paiement du logement à 85 000 DA, 45 000 DA. Comment un retraité pourra-t-il assurer chaque mois ces échéances ? Des demandeurs, pères de familles nombreuses, ont été écartés de cette formule car, arguent-ils, ils vivent dans un appartement de deux pièces d'une superficie de 40 m2. Les demandes d'autres postulants ont été rejetées également sous prétexte que leur nom a été révélé par le fichier national. "Pourquoi l'AADL élimine-t-elle un souscripteur natif et résidant à Alger pour avoir hérité un lopin de terrain agricole ou autre ailleurs, dans l'une des contrées du pays ?", relèvent les contestataires. Des notifications de rejet de dossier ont été envoyées à des personnes parce que leurs femmes ont hérité de leur famille des biens. "Est-il concevable qu'un époux soit exclu de ce programme à cause de l'héritage de son épouse ?" se demandent encore les frondeurs. Pire encore, des souscripteurs ont été éliminés pour avoir hérité d'une pièce dans un appartement ! L'administration de l'AADL n'a pas étudié sérieusement, avouent-ils, les pièces d'état civil fournies par les souscripteurs, à savoir le mariage, le divorce et même le décès de l'un des époux. Devant l'indifférence des autorités, soulignent ces souscripteurs, "nous sollicitons votre salvatrice intervention Monsieur le Président, vous qui êtes le premier magistrat du pays et non moins principal initiateur de ce programme". Les délégués, qui se sont déplacés à la Présidence, ont été reçus par des hauts responsables qui leur ont promis de faire tout le nécessaire pour que tous les souscripteurs qui remplissent les conditions soient logés dans les délais impartis. B. K.