Près d'une vingtaine de médecins, notamment des spécialistes du service de chirurgie infantile, ont organisé en fin de matinée de dimanche un sit-in devant le siège de la direction de l'établissement public hospitalier Dahmani-Slimane pour dénoncer la fermeture de l'unité de chirurgie infantile de l'EPH et la réaffectation des médecins spécialistes vers le CHU Abdelkader-Hassani, l'abus d'autorité et les pressions exercées par l'administration, qualifiées de harcèlement moral, ayant pour effet la dégradation des conditions de travail qui entravent la prise en charge des patients, lit-on dans un communiqué du collectif médical de l'EPH et dont une copie a été remise à notre bureau. Selon, M. Mokhtar, médecin spécialiste et protestataire rencontré sur le lieu de la manifestation, il considère la décision de fermeture de l'unité de chirurgie infantile de "contre-productive et regrettable, qui va à l'encontre de l'intérêt des patients de Sidi Bel-Abbès et des autres wilayas limitrophes." Et d'ajouter que "cette décision est aussi condamnable, car l'unité de chirurgie infantile est rentable qualitativement et quantitativement vu le nombre d'enfants opérés pour divers pathologies. Ceci sans oublier les campagnes de circoncision et la prise en charge des ectopies testiculaires chez les enfants scolarisés dans le cadre de la santé scolaire." Notre interlocuteur a également soulevé un règlement de compte personnel dont a fait l'objet un médecin qui a réclamé pacifiquement son droit à la formation médicale continue à l'étranger. Quant à la décision de mutation des médecins spécialistes vers le CHU Abdelkader-Hassani, les médecins protestataires signalent que "c'est faux. Nos confrères ont demandé le maintien à leurs postes. Aussi nous tenons à signaler le harcèlement dont a fait l'objet un radiologue qui a dénoncé aux inspecteurs du ministère de la Santé les insuffisances d'exploitation du scanner." À ce propos, le collectif des médecins protestataires lance un appel aux responsables concernés pour mettre fin à ces pratiques irresponsables. Contacté par nos soins pour avoir sa version, N. Arabaoui, directeur de l'EPH Dahmani-Slimane, dira d'emblée que "ce rassemblement est illégal, car c'est seulement neuf médecins spécialistes qui protestent, et parmi eux figurent deux praticiens spécialistes perturbateurs dont la période du service civile a expiré et qui refusent de rejoindre leurs postes au niveau du CHU." A. BOUSMAHA