"L'union Ennahda, El-Adala et El-Bina" est la dénomination officielle que portera l'alliance stratégique d'intégration entre les trois partis islamistes lors des prochaines élections législatives. Elle sera proclamée solennellement, samedi prochain, lors d'une cérémonie à la safex, qui se tiendra en présence des directions respectives, des cadres et de nombreux convives, et sera sanctionnée par la signature de la convention-cadre entre les formations de MM. Mohamed Douibi, Abdallah Djaballah et Ahmed Dane. Cette proclamation de l'alliance électorale, au cours de laquelle sera déclinée la plateforme portant ses principes et ses objectifs, se veut la première étape d'un processus d'intégration qui commence par l'entrée aux prochaines élections législatives, et aboutit à la tenue d'un congrès rassembleur, prévu dans la période comprise entre les élections législatives et les élections locales. Dès samedi, la commission devra s'atteler à définir les détails relatifs à la confection des listes électorales communes, et la stratégie, en tant que principale préoccupation des trois formations, à l'exclusion des autres détails. Mais "contrairement à l'accord qui a été signé avec le mouvement Ennahda, celui avec El-Bina ne comporte pas d'agenda précis pour la tenue du congrès". Par conséquent, "si El-Bina est prêt, il y aura un congrès à trois, mais dans le contraire, cette formalité serait renvoyée après les élections locales", nous a indiqué une source auprès d'El-Adala, qui a requis l'anonymat. Pour ce faire, le triumvirat de partis a prévu des mécanismes sous la forme de commissions de mise en œuvre. Outre la première commission de protocole à laquelle incombe la gestion la cérémonie de signature de samedi, il est prévu une autre commission de préparation des élections, chargée notamment du programme électoral et du discours politique durant la campagne électorale, mais aussi une commission qui sert d'organe de direction à la nouvelle entité politique composée de trois personnes de chaque parti. Toutefois, dira encore notre source, "les dirigeants des trois formations n'ont pas encore abordé les détails de la configuration de la présidence contrairement à ce qui a eu lieu entre le Msp et le FC". Plus explicite, un cadre et membre du bureau national d'Ennahda, en l'occurrence Mohamed Hadibi, indique que les structures prévues, à cet effet, sont déjà fonctionnelles. À commencer par la commission de direction qui regroupe les trois chefs de parti et chapeaute une commission de gestion technique chargée d'étudier les problèmes organiques ou politiques qui surgissent au sein de l'alliance. Cette grande commission se divise en quatre sous-commissions chargées notamment des candidatures, du programme électoral, du discours politique et du protocole. À son tour, cette dernière commission se subdivise en quatre autres sous-commissions, qui sont la communication, l'organisation, des programmes et une commission de logistique, a indiqué notre interlocuteur, en précisant que ces commissions sont constituées de trois membres de chaque parti. Ainsi, suivant le programme tracé, la commission des candidatures s'attèle déjà à mettre en place les critères des candidats pour dresser les listes électorales. Quant à la commission des programmes, elle comporte le programme politique, socioéconomique et culturel. La commission du discours politique est, elle, chargée de définir l'orientation du discours des dirigeants durant cette étape, à savoir la ligne politique et les dossiers à traiter lors de la campagne électorale. Amar R.