Les mouvements FJD-El-Adala et Ennahda, d'obédience islamiste, procéderont aujourd'hui à la signature de leur alliance d'intégration, lors d'une cérémonie qui se déroulera à la salle Dar El-Djazaïr, au Palais des expositions des Pins Maritimes, à Alger. Cette cérémonie aura lieu en présence des cadres des deux partis, ainsi que de quelque 250 à 300 invités, apprend-on auprès d'un cadre du FJD. Elle sera également marquée par quatre interventions principales, notamment des chefs de deux partis, en l'occurrence Abdallah Djaballah du FJD et Mohamed Douibi d'Ennahda, ainsi que des deux présidents des commissions ad hoc chargées de préparer cette union, à savoir Lakhdar Benkhellaf et Fateh Rebiai. À l'occasion, il sera procédé à la signature de la convention. Le congrès, qui définira les organes, les statuts et la dénomination du nouveau parti, se tiendra dans l'intervalle entre les élections législatives et les élections communales. Des discussions sont engagées avec le Front du changement d'Abdelmadjid Menasra et El-Bina de Mustapha Boumehdi et Ahmed Dane. Cette fusion entre les deux formations, qui a fait l'objet d'une intense préparation de plus de 3 mois, a été validée par les conseils nationaux (majliss echoura) des deux partis. Cette alliance stratégique découle des appréhensions créées par la nouvelle loi électorale qui impose à toutes les formations politiques de récolter pas moins de 4% dans les suffrages, autrement elles se verraient menacées dans leur existence même. Ainsi, selon Lakhdar Benkhellaf, l'alliance qui va au-delà des prochaines échéances électorales est destinée à rassembler les cadres et militants d'"Ennahda historique". Grâce à son charisme et à son influence, Djaballah, qui avait été à l'origine de la création d'Ennahda avant de s'en être vu éjecté, semble le mieux placé pour prendre la direction du nouveau parti. Amar R.