"En effet, des privés, propriétaires de terres agricoles, dont un élu, veulent incorporer leurs terres agricoles dans le PDAU pour les lotir", écrit le maire adjoint dans sa lettre à la tutelle. Inquiet et soucieux de la préservation des terres agricoles dont une partie plantée d'oliviers, le vice-président de la commune de Boufatis, ingénieur de formation, vient de saisir les ministres de l'Intérieur, de l'Agriculture, de l'Habitat et de l'Hydraulique pour l'ouverture d'une enquête sur l'examen de l'extension du PDAU. Dans sa lettre, l'élu dénonce plusieurs carences, dont le défaut d'affichage et l'absence d'une enquête foncière préalable qui doit être mentionnée sur registre et connue du public. D'autre part, B. L. affirme que plusieurs poches foncières, dépourvues de toute occupation, existent dans l'actuel PDAU, d'où l'incompréhension suscitée par cette extension qui n'est pas une urgence et risque de sacrifier des centaines d'hectares agricoles et des arbres fruitiers. Le désir de bétonner de nouvelles terres à haute valeur agricole, périodiquement inondables et dont une partie plantée d'oliviers, est le côté visible de l'iceberg. "En effet, des privés, propriétaires de terres agricoles, dont un élu, veulent incorporer leurs terres agricoles dans le PDAU pour les lotir", écrit B. L. dans sa lettre à la tutelle. "Oui, j'ai envoyé une lettre détaillée au wali d'Oran pour l'ouverture d'une enquête, et je suis convaincu que d'autres irrégularités apparaîtront", précise l'adjoint au maire de Boufatis. En fait, le plaignant dénonce le stratagème utilisé à chaque extension du PDAU qu'utilisent les prédateurs du foncier pour bétonner les terres agricoles à haute valeur agricole, surtout avec la rareté du foncier dans la wilaya d'Oran. "Je ne fais que défendre les intérêts de ma commune en tant qu'élu de l'exécutif", conclut notre interlocuteur. Cependant, il faut rappeler que les terres agricoles incluses dans le PDAU ne peuvent faire l'objet d'une urbanisation sans au préalable posséder l'autorisation d'extraction approuvée par les trois ministres de l'Agriculture, de l'Habitat et des Finances, selon la dernière instruction émanant de ces trois ministères. Noureddine Benabbou