Les pluies diluviennes qui se sont déversées sur le nord du pays, suivies d'une vague de froid exceptionnelle, n'ont pas été sans conséquence pour la wilaya d'Alger. Ces averses ininterrompues ont causé d'énormes dégâts. En effet, outre les inondations, il a été enregistré également des chutes d'arbres, des éboulements et des infiltrations d'eau dans des maisons provoquées par les effondrements partiels de toits dans certaines cités de la capitale. Les sapeurs-pompiers ont multiplié les interventions durant la journée d'hier. Ils ont surtout ciblé les endroits inondés. C'est le cas à Baba Ali où la RN1 était submergée par les eaux, entraînant ainsi durant la matinée d'hier, d'inextricables goulots d'étranglement qui ont perturbé le trafic routier jusqu'à Birtouta. D'où l'intervention du personnel de l'établissement Asrout pour permettre la fluidité de la circulation automobile. Beaucoup d'autres routes ont été rendues impraticables suite aux inondations, notamment du côté de Bachdjarrah, de Sidi-M'hamed, de Birkhadem, d'Hussein-Dey, de Tessala el-Merdja, d'El-Biar et à Dar El-Beïda où l'oued Hamiz a littéralement débordé de son lit, inondant ainsi cinq bidonvilles de la localité. Au demeurant, le vent a provoqué des chutes d'arbres à Sidi-M'hamed et à Bouzaréah. S'agissant du bâti, on signale la chute d'une partie de la façade d'un balcon à la cité des 527-Logements à El-Achour. Par ailleurs, des cas d'asphyxie au monoxyde de carbone ont été enregistrés. Selon le chargé de communication de la Protection civile de la wilaya d'Alger, le lieutenant Khaled Ben Khalfallah, trois personnes, victimes du monoxyde de carbone, ont été sauvées in extremis dans la nuit de dimanche à lundi dans une cité à Bordj El-Bahri. Il s'agissait d'une mère et de ses deux enfants. À El-Achour, une famille de 5 membres, à savoir les parents et leurs trois enfants, a été également victime du monoxyde de carbone dans la nuit de lundi à mardi vers 2h du matin. La célérité dont ont fait preuve les éléments de la Protection civile, a permis l'évacuation de la famille à l'hôpital où elle a été prise en charge. Dimanche le monoxyde de carbone a tué un jeune homme de 27 ans, dans une villa à Beni Messous. Un autre, âgé de 26 ans, également victime du monoxyde de carbone est dans un état grave à l'hôpital de la localité. Selon le lieutenant Khaled Ben Khalfallah, les services de la Protection civile ont enregistré depuis le 1er janvier de l'année en cours, 1 mort et 39 personnes intoxiquées au monoxyde de carbone. Depuis le mois de novembre dernier, les services de la Protection civile ont lancé des campagnes de sensibilisation portant sur les risques de l'asphyxie due essentiellement au non-respect des normes de sécurité, notamment l'aération et la fermeture de vannes qui sont souvent négligées au cours de l'installation des appareils de chauffage. Alors, pour endiguer le risque, des caravanes sont à pied d'œuvre au niveau des établissements scolaires, des résidences universitaires, des places publiques, des bibliothèques et des maisons de jeunes d'Alger ainsi que des mosquées afin de faire passer le message. Hanafi H.