Un délai supplémentaire de trois mois a été accordé au groupement hispano-français chargé de réaliser le projet qui devient, avec le temps, une "malédiction" pour les Mostaganémois. Les travaux de réalisation du tramway de Mostaganem ont été lancés en août 2013 pour un coût de 26,5 milliards DA. Il devait contribuer à la restructuration et à l'embellissement de la ville, en plus de la création d'un millier de postes d'emploi lors de sa réalisation et 500 autres permanents lors de sa phase d'exploitation. Il s'étend sur une distance de 14,2 km et comprend 24 stations sur deux lignes, dont la première devait relier Salamandre au pôle universitaire de Kharouba, passant par le centre-ville et les quartiers Tijditt, Essalem et la faculté de médecine. La deuxième ligne devrait relier l'ancienne gare ferroviaire à la nouvelle gare routière de transport de voyageurs de la cité 5-Juillet, en passant par le quartier Benyahia-Belkacem sur deux kilomètres. Force est de constater qu'à l'heure actuelle, le taux d'avancement des travaux ne dépasse pas 50%. Un délai supplémentaire de trois mois a été accordé au groupement hispano-français chargé de réaliser le projet qui devient, avec le temps, une "malédiction" pour les habitants en butte aux difficultés de la circulation automobile urbaine. "Nous avons accordé à l'entreprise un délai de grâce de trois mois pour la redynamisation du chantier, faute de quoi des mesures réglementaires seront appliquées", a déclaré M. Hadbi à la presse, à l'issue d'une réunion avec des responsables de ce groupement, composé des sociétés Isolux et Corsan Corviam (Espagne) ainsi que la compagnie française Alstom, au siège du ministère des Transports. "Les travaux (de réalisation) doivent démarrer dès la semaine prochaine. Au bout de trois mois, le chantier doit être relancé à plein rendement", a insisté le PDG de l'EMA, maître d'ouvrage délégué du projet. Lors de cette réunion, la partie algérienne, représentée notamment par des cadres du ministère des Transports et du wali de Mostaganem, n'a pas caché son mécontentement quant au rythme des travaux du tramway. "Malgré les engagements du groupement, la situation n'a pratiquement pas évolué dans le sens positif", a regretté, de son côté, le chef de cabinet du ministère des Transports, Mohamed Kebach. "C'est pour cette raison que nous tenons aujourd'hui cette réunion comme dernier recours pour voir quelles sont les dispositions à prendre pour réactiver le projet avant que d'autres mesures ne soient prises", a-t-il ajouté. "Pour nous, ce groupement est défaillant, jusqu'à preuve du contraire", a également affirmé ce responsable, tout en insistant sur la nécessité "de mettre fin à cette situation qui n'a que trop duré". M. Salah