En prévision des prochaines législatives et conformément à la loi électorale, la convocation du corps électoral serait imminente. Prérogative dévolue exclusivement au président de la République qui signe le décret de convocation, la décision devait intervenir dans les tout prochains jours. L'article 25 de la loi électorale dispose, en effet, que la convocation du corps électoral doit impérativement intervenir "dans les trois mois qui précèdent la date des élections". Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, réputé être un fidèle et un proche du chef de l'état, a annoncé, lundi dernier, que les élections législatives auraient lieu soit le 4 soit le 11 mai prochain. Ce qui suppose que la convocation du corps électoral devra intervenir le 4 février ou le 11 février. Ainsi, sauf cas de force majeure, le président de la République signera le décret portant convocation du corps électoral au plus tard le 11 février. "Sous réserve des autres dispositions prévues par la présente loi organique, le corps électoral est convoqué par décret présidentiel dans les trois mois qui précèdent la date des élections", stipule l'article 25 de la loi électorale. Néanmoins, la date la plus plausible pour la convocation du corps électoral reste celle du 4 février, étant donné que la présente législature arrive à son terme le 10 mai prochain, les élections législatives de 2012 ayant eu lieu le 10 mai. Les partis politiques ayant annoncé leur participation auront un mois, après la convocation du corps électoral, pour la confection de leurs listes respectives. Une tâche qui risque de retarder l'entrée en campagne de certains partis, au regard des ambitions de leurs militants mais aussi au vu de certaines contraintes objectives. à ce titre, les partis devraient surtout se conformer aux dispositions de la nouvelle loi électorale, notamment celle exigeant d'eux de justifier de 4% des suffrages exprimés en leur faveur lors des dernières élections législatives et locales. Une vraie contrainte pour les "petits" partis qui doivent passer par la collecte des signatures. Une épreuve difficile par rapport aux tracasseries administratives qu'elle suppose mais aussi aux moyens humains et matériels auxquels elle devrait faire appel. Les petits partis sont d'ailleurs d'ores et déjà poussé à sceller des alliances pour ne pas disparaître de la scène politique après les prochaines législatives. Après la confection des listes, les participants à cette joute politique, qui intervient dans une conjoncture économique et sociale contraignante, auront par ailleurs fort à faire pour convaincre les électeurs à se rendre aux urnes. Une tâche qui s'annonce des plus ardues. Il convient de rappeler que l'écrasante majorité des partis politiques, les proches du pouvoir et ceux de l'opposition confondus, vont prendre part à ces législatives. Les partis Talaie El-Houriat d'Ali Benflis et Jil Jadid de Soufiane Djillali seront les deux grands absents. Farid Abdeladim