Aucun représentant des partis politiques n'est autorisé à figurer dans la commission chargée de cette opération. Les listes électorales sont soumises, depuis hier, à une opération de révision qualifiée d'«exceptionnelle» conformément aux disposition contenues dans le décret présidentielle n°11 paru dans le Journal officiel en date du 15 février dernier. Ce document portant sur la convocation du corps électoral en prévision du scrutin des législatives annoncé par la même occasion pour le 17 mai prochain, fait part dans son article2 qu'un délai d'une dizaine de jours, soit du 19 au 28 de ce mois courant, est accordé à l'administration pour peaufiner cette opération de révision. De son côté, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a rendu public, jeudi dernier, un communiqué où il invite toutes les Algériennes et Algériens âgés de 18 ans au 17 mai prochain, à solliciter leur inscription auprès de leur commune de résidence. Le communiqué précise, en outre, que tout électeur ou électrice ayant changé de résidence est tenu de demander sa radiation de la liste électorale de son ancienne commune de résidence et son inscription sur la liste électorale de sa nouvelle commune de résidence. Rappelant en détail les modalités d'inscription sur les listes électorales, le ministère signale que les bureaux chargés des élections au niveau des communes sont ouverts de 9h00 à 16h30 du samedi à jeudi. En sus, et en cas de révision dite «exceptionnelle» des listes électorales sachant que l'article 17 de la loi organique relative au régime électoral stipule que les présidents des APC sont tenus de procéder à l'affichage d'un avis de clôture. De plus, l'article 19 de la même loi indique, quant à lui, que l'opération de révision des listes électorales s'effectue sous le contrôle d'une commission administrative composée d'un magistrat désigné par la circonscription territorialement compétente, du président de l'APC lui-même et d'un représentant de la wilaya. Pas le moindre représentant des partis politiques en lice à une quelconque élections qui soit n'est, autrement dit, toléré à figurer parmi les membres de la commission chargée de la révision des listes électorales. Un tel fait, même s'il n'est pas dénoncé expressément par les représentants des formations politiques, il n'en demeure pas moins que ces mêmes représentants sont très mal à l'aise par rapport à leur exclusion des opérations de révision des listes électorales. Ils le sont davantage pour des raisons ayant trait, entre autres, à la transparence et au contrôle du scrutin, et aussi en tenant compte du fait que seule l'administration détient le chiffre réel de l'électorat algérien. Il est bon de savoir, en outre, que les prochaines élections législatives sont les troisièmes élections du genre pluraliste de la chambre basse du Parlement. La norme de représentation, rappelle-t-on, est d'un siège pour 80.000 habitants, plus un siège supplémentaire pour chaque tranche restante supérieure à 40.000 habitants. En tout état de cause, le nombre de sièges ne peut être inférieur à 4 pour les wilayas dont la densité démographique est inférieure à 350.000 habitants.