C'est une vieille connaissance que celle qui croisera la route du Mouloudia d'Oran ce jeudi. Plus qu'un simple entraîneur de l'adversaire du week-end, Si Tahar Cherif El-Ouazzani affrontera le MCO dans un contexte assez particulier marqué aussi bien par la bonne enseigne qu'occupe son team au classement que par sa mésaventure de l'intersaison avec la direction oranaise. L'on s'en rappelle. Après avoir sondé, sans succès, quelques noms ronflants du circuit africain, le président Mohamed Belhadj, dit Baba a consenti, sous la pression de la rue mouloudéenne, à "officialiser", via des intermédiaires, les contacts ave Cherif El-Ouazzani pour le poste d'entraîneur en chef de l'équipe professionnelle. Stagnant au stade des "pourparlers via des intermédiaires", ce qui était "inconcevable, voire à la limite de l'irrespect" pour Cherif El-Ouazzani, la transaction ne s'est jamais concrétisée. Entre-temps, le dernier nommé s'est engagé avec l'USM Bel-Abbès, comme pour "leur" montrer qu'il a toujours la cote sur le marché et que ce n'est pas un éternel "choix par défaut". À court d'idées, mais aussi sans plan B, la direction oranaise a alors opté pour Omar Belatoui, qui devait, à l'origine, hériter du poste d'adjoint de Cherif El-Ouazzani si ce dernier était désigné. Les bons résultats du MCO durant la phase aller avaient, toutefois, fini par donner raison à Mohamed Belhadj, d'autant plus que l'USMBA peinait à trouver son rythme de croisière. Cela, avant que le Mouloudia ne trébuche d'entrée à Médéa en cette nouvelle année civile puis ne fasse du surplace à domicile à travers un décevant nul face à Relizane. C'était suffisant pour que l'USMBA lui passe devant au classement, pour la première fois de la saison, grâce en partie au récent succès à Alger aux dépens du NAHD. Après avoir été la source d'une énorme pression des supporters à l'intersaison, voilà donc Cherif El-Ouazzani qui hante de nouveau les nuits des responsables mouloudéens, en particulier son ex-président Belhadj Baba et son compagnon de route et ex-coéquipier de longue date, Omar Belatoui. Dans une inconfortable position, vu que son équipe n'a pas encore gagné le moindre match en 2017, le dernier technicien cité mesure, d'ailleurs, parfaitement les enjeux de ces retrouvailles... Rachid BELARBI