La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a décidé de mettre de l'ordre dans l'édition du livre parascolaire. Désormais, l'activité sera soumise au contrôle de son département. Un projet de décret est en préparation. En visite de travail de deux jours, samedi et dimanche, dans la wilaya de Médéa, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a annoncé, en effet, la prise en charge prochaine du contrôle des ouvrages parascolaires par son département, en vue de "mettre de l'ordre" dans ce secteur. "Les évaluations et les rapports établis par des équipes d'experts du ministère de l'Education nationale ont relevé d'énormes erreurs dans le contenu de certains ouvrages parascolaires mis sur le marché et, sur cette base, nous estimons qu'il y a nécessité de confier le contrôle du contenu de cet outil pédagogique au ministère de l'Education", a indiqué Mme Benghabrit, en marge de l'inauguration de l'école Mouaissia, dans la commune de Guelb El-Kebir, qui avait été touchée par le séisme du 29 mai 2016. La ministre a souligné qu'un "projet de décret exécutif sera présenté la semaine prochaine au gouvernement, affirmant que le décret vise, surtout, à mettre de l'ordre dans ce secteur et à protéger les enfants d'un certain nombre d'erreurs et de glissements qui nuisent à l'éducation de nos enfants". "Nous avons constaté que le contenu de certains ouvrages constitue une réelle menace pour les enfants et qu'il est du devoir du ministère de veiller à la sécurité de nos enfants et l'obligation de leur garantir un produit de qualité." Par ailleurs, Nouria Benghabrit a exhorté les responsables du secteur de tout mettre en œuvre pour créer les conditions d'un climat de sérénité au sein des établissements scolaires pour la prise en charge des difficultés rencontrées par les élèves. Pour ce faire, elle demandera aux directeurs et aux enseignants de "donner la parole aux élèves et d'encourager leur participation aux séances de sport, de musique ainsi qu'aux activités des clubs de théâtre, de musique, de dessin, etc.". Elle suggérera également le lancement de radios et de journaux d'établissements afin de "favoriser l'expression libre des élèves et des enseignants pour donner leur avis sur tous les sujets, d'utiliser tous les moyens d'intermédiation, y compris les unités de soins (UDS) et le concours des médecins et des psychologues". Dans le même sillage, elle soulignera le rôle des parents d'élèves qui, dira-t-elle, sont des partenaires du secteur de l'éducation à travers leurs associations et fédérations pour soutenir les efforts du ministère dans la recherche de solutions aux problèmes posés. Le rôle des inspecteurs n'est pas en reste puisque, dira-t-elle, ce corps est en mesure de contribuer à la performance du secteur et à l'amélioration de ses résultats, de sa régulation, de l'enseignement et de son accompagnement. Il est "l'épine dorsale pour l'avènement de l'école et dans le processus d'évaluation des élèves et des enseignants". La ministre s'est rendue dans la zone touchée par le séisme où elle a visité cinq écoles et un lycée réalisés en préfabriqué à Mihoub et Meghraoua, suite aux dégâts causés par la secousse tellurique de 2016. Elle montrera son intérêt pour le mode de construction en préfabriqué de l'école située à Mouaissia, dans la commune de Guelb El-Kébir, susceptible d'être encouragé et adopté dans les régions difficiles d'Algérie. M. EL-BEY