Les élèves refusent d'aller vers les établissements de formation professionnelle. La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit, qui avait déclaré le premier jour de sa visite de travail dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi que les résultats des réformes seront connus dans 9 ans, s'est exprimée hier, lors du deuxième jour de sa visite, sur plusieurs sujets touchant le secteur de l'éducation. Lors d'un point de presse à Aïn Beïda, Mme la ministre dira à propos du nombre exact de postes prévus pour le recrutement que "suite aux différentes conférences régionales, nous sommes en train de préparer la conférence nationale qui, elle, nous permet, à partir des besoins formulés par chaque wilaya, d'identifier exactement le nombre de postes, mais si concours il y a, l'ensemble des matières sera concerné et dans un temps très prochain nous pourrons donner le chiffre exact". À une question sur le retour aux instituts de formation, la ministre dira : "Toutes les wilayas seront dotées d'un institut de formation, c'est notre objectif, nous avons commencé par récupérer les anciens instituts qui avaient été mis à la disposition d'autres départements ministériels." Concernant le système d'orientation et si ce dernier allait être revu, la ministre fera savoir à ce sujet qu'"il y a une commission qui vient d'être installée sous la responsabilité du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnelle et est composée de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de celui qui pilote cette commission". Elle ajoutera : "L'objectif est de réfléchir à la problématique de l'orientation dès la 9e année, telle qu'elle se passe actuellement. Aujourd'hui, nous avons un taux de redoublement extrêmement important car les élèves refusent d'aller vers les établissements de la formation professionnelle, ce n'est pas seulement une question de médiatisation de ce qui se fait aujourd'hui, mais de ce qui est offert à travers le réseau de l'enseignement professionnel, mais c'est aussi à une forme d'organisation qui mérite d'être revisitée et c'est ce que nous sommes en train de faire avec le pilotage du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels." Evoquant le parascolaire et le préscolaire, la ministre fera savoir que "pour ce qui est du parascolaire, il y a aujourd'hui une proposition de réglementation et nous avons introduit un projet de décret pour homologuer tout ce qui relève du parascolaire. Ce qui est fondamental aujourd'hui et qui a été reconnu, c'est qu'il y a beaucoup d'erreurs qu'on retrouve à travers le parascolaire, et ce que l'on constate, c'est que les parents veulent absolument aider et ils encouragent leurs enfants à lire, mais malheureusement ce qu'ils ont entre les mains n'est pas quelque chose d'excellent". S'agissant du préscolaire, la ministre reconnaît l'existence de lacunes. "Nous reconnaissons qu'il y a des lacunes, mais ce que nous sommes en train de faire, notamment depuis 2015, c'est des opérations de formation très importantes. Nous avons une véritable stratégie nationale de formation continue des enseignants et ce n'est pas rien", a-t-elle conclu. B. NACER