La première sortie du MC Alger en Afrique est à mettre aux oubliettes. D'abord, sur le plan sportif, l'équipe algéroise a perdu son match face au représentant ghanéen, Bechem United FC (2-1), mais c'est l'image du club qui a été écorchée après la violente dispute entre l'entraîneur Kamel Mouassa et le milieu de terrain Abdelmalek Mokdad. Si l'attitude de ce dernier est condamnable, celle de son entraîneur l'est autant, puisque Mouassa ne devait pas réagir de la sorte. Il devait avoir plus de retenue, surtout qu'il se trouvait dans un pays étranger et qu'il devait se retenir pour préserver l'image de marque de l'Algérie. Mais il faut dire que Mouassa n'en est pas à sa première "dérive". Les anciens se rappellent qu'il avait giflé Belkaïd en plein match, en 1998, lorsque ce dernier avait contesté une décision de l'arbitre. Le technicien guelmi est revenu à la charge une nouvelle fois lors de son passage à l'USM Blida en remettant à l'ordre d'une manière assez violente un de ses joueurs. Dimanche dernier, l'entraîneur du MCA ne s'est pas empêché de réagir aux propos obscènes de son joueur, Mokdad. Pour certains, c'était une réaction légitime, mais le coach, en tant qu'éducateur, aurait dû se retenir et aurait pu recadrer son joueur une fois dans le vestiaire. Même si le capitaine Hachoud a indiqué qu'il ferait tout pour les réconcilier, il n'en demeure pas moins que l'attitude des deux hommes est condamnable avec des circonstances aggravantes pour le joueur qui n'avait pas à se comporter de la sorte. D'ailleurs, Mokdad risque gros, et le premier responsable du club l'avait déjà signalé en affirmant qu'il sera tout simplement renvoyé. Cependant, il faudrait accorder des circonstances atténuantes et ne pas enfoncer le joueur, qui a été un élément exemplaire là où il est passé. D'ailleurs, il a reconnu son tort et n'a pas hésité à s'excuser auprès de son entraîneur, de ses coéquipiers et de tout le peuple algérien. La pression du match, la chaleur, le fait de rater sa prestation sont autant de facteurs qui pourraient pousser un joueur à perdre les pédales. Il faut savoir qu'il y avait un autre cas d'indiscipline au sein de l'équipe à Accra. La veille du match, Zerdab et Kacem sont presque venus aux mains, et ce n'est que grâce à l'intervention de leurs coéquipiers que la situation a pu être maîtrisée. Le constat est là. Le joueur algérien est fragile mentalement lorsqu'il s'agit des compétitions continentales. Quelques jours avant l'incident d'Accra, deux joueurs de la JSK se sont donnés en spectacle sur le terrain lors du match entre les Canaris et le représentant du Liberia. Berchiche et Redouani se sont violemment bagarrés en plein match. Des antécédents se sont également produits, et on se rappelle ce qui s'est passé entre Slimani et Cadamuro lors de la CAN 2017 ou encore l'attitude négative de Brahimi envers son entraîneur, Georges Leekens, qui l'avait fait remplacer lors du match Algérie - Sénégal. C'est la preuve que le joueur algérien n'est pas assez préparé pour les compétitions continentales et se trouve très vulnérable sur le plan mental dès qu'il est appelé à évoluer en Afrique.