Les autorités communales d'El-Hachimia (sud-est de Bouira), ont pour ambition d'ouvrir le site thermal de Hammam K'sana à d'autres investisseurs. C'est du moins ce que souhaite le P/APC de cette municipalité, lors d'un entretien accordé à la presse locale. "Notre ambition à K'sana, où on vient de régler définitivement le problème du foncier, est d'ouvrir ce site à d'autres nouveaux investisseurs", a-t-il déclaré. Dans l'absolu, ce n'est pas une si mauvaise idée, loin s'en faut. Cela permettrait de diversifier l'activité thermale et aussi, offrir un plus large choix aux curistes. Or, dans les faits, cela risquerait d'être difficile à réaliser, voire carrément impossible. Pourquoi ? Eh bien, à en croire l'un des co-gestionnaires du complexe thermal de Hammam K'sana, M. Aïssa Adjoudj, les eaux de ce site ne peuvent alimenter deux complexes en même temps. "J'ai eu vent de cette intention depuis bien longtemps et je m'y suis opposé fermement, pour la simple raison que la pression de cette source n'est pas suffisamment forte pour alimenter deux stations", a-t-il affirmé. Pour notre interlocuteur, qui dit avoir réalisé une étude technique sur la faisabilité de ce projet, deux complexes thermaux puisant dans la même source serait selon lui impossible. "L'étude que j'ai réalisée démontre de manière scientifique que le débit de cette source est insuffisant pour alimenter deux complexes simultanément. D'ailleurs, je tiens cette étude technique à la disposition des autorités concernées, afin qu'elles puissent juger de la véracité de mes dires et elles peuvent faire une contre-étude, si besoin était", a-t-il assuré. Interrogé sur l'origine de cette idée d'implanter une seconde station thermale à Hammam K'sana, M. Adjoudj, indiquera qu'elle ne date pas d'hier. "Lors de la visite du ministre des moudjahidine à Bouira, en 2014, ce projet a été évoqué et rejeté pour les raisons que j'ai expliquées". Pour cet investisseur, qui dit "ne pas avoir peur de la concurrence", la proposition du maire d'El-Hachimia ne serait pas innocente. "Depuis mon arrivée ici, on essaie à tout prix de me casser et loin de moi l'idée de jouer la carte de la victimisation", s'est-il défendu, avant d'ajouter : "Certaines parties veulent me briser et casser notre projet, dans lequel nous avons investi plus de 5 milliards de dinars(...) avec l'idée de ramener des nouveaux investisseurs à Hammam K'sana, ils pensent que je vais baisser les bras. Ils se trompent lourdement", a-t-il fait savoir. Aïssa Adjoudj dit au passage avoir "pleine confiance en les autorités locales", à leur tête le wali de Bouira, à qui il s'est dit prêt à remettre l'étude réalisée par un bureau d'experts en la matière. "Je dis simplement que c'est techniquement impossible", a-t-il conclu. R. B.