Il ne peut y avoir de paix au Proche-Orient et encore moins de GMO que si la question palestinienne est résolue ; comme il ne peut y avoir de stabilité dans la région que si les peuples s'affranchissent de la tutelle et deviennent citoyens dans des Etats modernes. Le Sommet d'Alger a entamé ses travaux par des discours qui, au-delà des amabilités de circonstance, n'en révèlent pas moins des ambitions et des faiblesses d'un ensemble géopolitique et économique frappé d'inertie et d'inanité depuis des lustres. Aujourd'hui, il est le théâtre de toutes les convoitises et surtout le terrain de confrontation de forces gigantesques. C'est donc dans ce décorum que le président Bouteflika tente avec les plus éclairés des chefs d'Etat de donner un contenu, un sens et une réalité à cette rencontre. Tout d'abord, il ne peut y avoir de paix au Proche-Orient et encore moins de GMO que si la question palestinienne est résolue ; comme il ne peut y avoir de stabilité dans la région que si les peuples s'affranchissent de la tutelle et deviennent citoyens dans des Etats modernes et que les régimes s'imprègnent des idées de pouvoir, de contre-pouvoir et surtout de séparation des pouvoirs. En d'autres termes, il n'y a aujourd'hui de place que pour la démocratie. Alors le choix est clair : ou le monde arabe se résout à entamer les réformes ou il sera contraint à le faire par la force et passer, par conséquent, sous les fourches caudines des puissances internationales. Il est vrai que le chemin est long, les remises en question nombreuses, du fait que le monde arabe est resté figé dans l'éblouissement d'un passé prestigieux, mais révolu et d'une modernité quasiment interdite. Il faut bien savoir que l'évolution vers la démocratie, vers la modernité est obligatoire et inévitable et rappeler que l'Algérie n'a pas attendu la globalisation et les interventions intempestives dans ses affaires intérieures pour entamer des réformes comme elle ne les a pas réalisées sous la contrainte. Et c'est également en ce sens que ce 17e Sommet est d'une importance capitale, parce qu'il introduit les idées de réforme dans une institution restée réfractaire aux changements. Toujours dans ce contexte, l'on se surprend à rêver d'un vrai parlement, de véritables institutions interarabes, de marché commun, etc. Il est clair que faute de réformes et de démocratie, de développement et de redistribution des immenses richesses que certains dirigeants arabes ont accaparées, ce sont d'autres cauchemars qui bouleverseront le monde arabe. A. O.