Dans les wilayas de l'Ouest, les partis participant aux élections législatives se préparent pour ce rendez-vous électoral au milieu de l'indifférence de la population. À Chlef, Tlemcen, Tiaret ou Mascara, les responsables des partis s'agitent dans tous les sens, les uns pour collecter les signatures, les autres pour confectionner leurs listes de candidats dans une grande fébrilité. À Chlef, plusieurs représentants de partis politiques et de listes indépendantes ne disposant pas des 4% prévus pour participer au scrutin admettent la difficulté de la mission. "La collecte du nombre de signatures s'annonce difficile et même impossible, particulièrement pour les nouvelles formations politiques et candidats indépendants. (...)", avouera le représentant d'une liste indépendante. Le RCD, dont l'un des représentants locaux, Hocine Boughari, indique que la liste des candidatures "reste ouverte jusqu'à la dernière minute afin de donner une chance à ceux qui méritent d'y être portés", dénonce le fait que "certains partis dont les 4% sont acquis menacent les citoyens qui veulent apporter leurs signatures en leur faisant savoir qu'ils seraient fichés par les services". Au RND et au FLN, les choses semblent se préciser. Le premier aurait jeté son dévolu sur le SG de wilaya pour mener sa liste, le second vit le retour des dissidents (les pro-Belkhadem). Conduits par un ex-sénateur, ils mènent une campagne pour concurrencer la liste engagée par les "légitimes" dont le nombre de candidats a dépassé la centaine. À Tlemcen, l'on parle des deux ministres FLN, Tayeb Louh (justice) et Abdelkader Messahel (affaires maghrébines et africaines). On signale, toutefois, que le bureau local de la Haute instance indépendante de surveillance des élections législatives est dirigé par une militante du RND et ex-membre de l'APW, Mme Manar Fetni. Ce qui n'a pas manqué de surprendre en raison du caractère "indépendant" de l'instance. À Tiaret, 270 dossiers de candidatures et plusieurs noms annoncés. Aux côtés des trois dames actuellement parlementaires, on cite les Boutaleb et Boukhors, également parlementaires, le ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, Kada Kaddour, élu à la tête de l'APW, l'ex-mouhafedh, Bouriah, et Mazouz Mohamed, l'aîné du SG du ministère de l'Intérieur. Au RND, le responsable du bureau de wilaya et ex-parlementaire, Hamid Bekhiri, a été choisi pour être tête de liste. Hormis ces deux grosses cylindrées, on trouve le MPA d'Amara Benyounès, le FNJS de Khaled Bounedjma et Taj d'Amar Ghoul. AHMED CHENAOUI/B. A./R. SALEM