À Oran, le candidat FLN a déposé une plainte contre le nouveau sénateur Kazi-Tani. Après un débat fructueux et une campagne acharnée entre les deux candidats (FLN-RND) qui a finalement vu l'élection du candidat RND au siège de sénateur d'Oran, et craignant sans doute la dérive nourrie par une vague de mécontentement au sein du fief FLN, leur candidat, défend bec et ongles son leadership, allant jusqu'à vouloir désavouer son adversaire. Ainsi son principal rival aux sénatoriales, en l'occurrence Abdelhak Kazi-Tani, est accusé d'abus d'autorité. La genèse de cette histoire débute, la veille du suffrage, lorsque le candidat, Abdelhak Kazi-Tani, en sa qualité d'actuel P/APW d'Oran, a dû établir un document, une missive de campagne, appelant le collège électoral à la mobilisation pour un vote massif à son profit. Ce document, dûment rédigé et signé, porte également le sceau de l'Assemblée populaire de wilaya. Une aubaine pour le candidat FLN, qui n'a pas hésité un seul instant pour déposer plainte auprès du tribunal d'Es-Seddikia et ce, en référé. En termes juridiques, on peut qualifier cette situation de trafic d'influence, puisque la loi électorale n'interdit que l'utilisation des moyens de l'Etat ou l'instrumentalisation de l'institution nationale au profit d'un candidat. De toute évidence, ce grief sera recevable dans la forme par la justice. Pour le candidat RND Abdelhak Kazi-Tani et nouveau sénateur, c'est une simple et banale erreur, comparée à l'instrumentalisation délibérée des pairs du candidat FLN à travers l'utilisation de l'effigie du président de la République et de l'emblème national, voire même de moyens des collectivités. À l'Ouest, la lutte pour les sénatoriales s'est avérée serrée dans la wilaya de Chlef qui a vu le candidat du RND, à savoir Hamid Bouzekri, le P/APC de Breïra, siéger au Conseil de la nation en récoltant 249 voix contre 177 en faveur du candidat du FLN. Pourtant, ce dernier, Ameur Amar, l'actuel P/APW de Chlef, était parti favori selon un sondage effectué depuis les élections primaires de ces sénatoriales. D'après certaines indiscrétions, le travail de coulisses ainsi que les tractations menées par de nombreux électeurs dissidents du FLN, surtout après l'élimination lors des primaires de l'autre candidat du FLN, le P/APC de Sidi Abderrahmane, ont donné plus de chance au candidat vainqueur de ces élections pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation. À Mascara, l'opération s'est déroulée dans l'ensemble dans de bonnes conditions en dépit d'une entame houleuse entre les candidats. Comme attendu, le candidat du FLN Berrahal Benaoumeur a été élu en obtenant 312 voix sur 774 inscrits, devançant largement Mansouri (RND). Pour rappel, depuis 1996, ce siège au Sénat était la propriété du RND. Par ailleurs dans la wilaya d'El Bayadh, le candidat du RND, M. Belgourari, chirurgien de son état, vient de perdre pour la 3e fois consécutive une élection sénatoriale, avec un écart de 11 voix, au profit du candidat du FLN qui se voit projeté pour la deuxième fois à la Chambre haute. Président de l'APW depuis trois mandats, le candidat du RND a trouvé du mal à mobiliser ses électeurs puisque plus de 50 bulletins nuls ont été comptés lors de l'opération de dépouillement. À Tlemcen, c'est un candidat du parti FLN qui a été élu au poste de sénateur. Huit candidats pour la législature de la Chambre haute sont entrés en compétition pour l'unique poste disputé laissé vacant par Zettam Abderrahmane (RND). Il s'agit des représentants des partis FLN, RND, FNA, FNL et FNA et de trois candidats indépendants. Belhabri Dayane Eddine, tête de file du FLN qui a noué de solides alliances au sein de certains autres partis influents, semblait le mieux placé pour arracher l'investiture en question. À Tiaret, le candidat du FLN, Yahi Mokhtar, maire de l'APC de Rachaiga a glané 251 voix sur les 656 exprimés. L'ex-député RND, Bekhiri Hamid, désormais responsable du bureau local, a récolté 229 voix. Synthèse correspondants