Il a suffi de quelques averses, samedi tôt dans la matinée, pour que des quartiers entiers à Relizane et ses environs soient prisonniers des eaux, mettant ainsi à nu toutes les imperfections des travaux et ouvrages réalisés. Déferlant vers des quartiers sans avaloir, les eaux en furie pénétraient même dans les logis entraînant toutes sortes de détritus et d'objets hétéroclites. Les eaux de pluie connectées au réseau d'assainissement ont débordé à l'intérieur des logements, causant des dégâts matériels énormes aux meubles et immeubles des riverains. Toutes les avenues de la nouvelle ville Adda-Benada étaient devenues des oueds en crue, le passage des véhicules était difficile, vu la hauteur des trombes d'eau et les crevasses invisibles mettront à mal de nombreux véhicules. Mais sur quelles normes ont été faites les études pour l'évacuation des eaux de pluie ? Dans les quartiers intérieurs, les mêmes scènes d'immenses flaques d'eau empêchant dangereusement les déplacements de la population. Quelques équipes des services communaux, rencontrées sur les hauteurs de la ville, se débattaient à déboucher des avaloirs encombrés de détritus. Cette situation a généré de grands désagréments chez la population qui a, désormais, peur pour sa sécurité. Relizane est une ville entourée d'oueds actifs avec en sus, au nord, un grand barrage. Un plan Orsec devrait être activé chaque année pour inculquer aux habitants les réflexes de sauvetage dans pareils cas. Il va sans dire que Relizane, en dépit des plans de développement, souvent annoncés en grande pompe, demeure une cité affichant une grande indigence au niveau structurel. E. Yacine