Cette limitation sera maintenue jusqu'en 2021, date à laquelle la production nationale atteindra les 225 000 unités/an pour répondre aux besoins du marché national. Le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a révélé, hier, en marge d'une visite d'inspection à la nouvelle ville de Sidi-Abdallah, que le quota d'importation des véhicules sur l'année 2017 devrait osciller entre 40 000 et 50 000 unités. En effet, dans une déclaration à la presse, M. Tebboune a affirmé qu'"il est probable que le nombre de voitures à importer en 2017 varierait entre 40 000 et 50 000 unités". Par cette déclaration, M. Tebboune tient en haleine les concessionnaires automobiles qui, jusqu'ici, n'ont plus aucune visibilité du marché pour une année qui s'annonce aussi difficile que l'année précédente. Ainsi, le ministre du Commerce par intérim confirme le chiffre avancé, lundi dernier en marge du salon Equip-Auto, par la représentante de l'Association des concessionnaires et des constructeurs algériens (AC2A), Lamia Zemri Khodja, qui avait indiqué que "le quota des importations ne dépassera pas les 50 000 unités. Ce quota sera maintenu jusqu'en 2021, date à laquelle la production nationale atteindra les 225 000 unités/an pour répondre aux besoins du marché national". Il faut noter que le contingent quantitatif d'importation des véhicules en 2016, a été fixé à 98 374 unités dans le cadre des licences d'importation. Avec l'exploitation des lettres de crédit (LC) établies par les banques vers la fin de l'année 2015, il a été établi que l'Algérie avait importé, à fin décembre de l'année écoulée, quelque 118 000 véhicules, toutes marques confondues. Cela dit, c'est lors d'une réunion que devra présider le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans les prochains jours, que ces quotas seront définitivement fixés, et ce, au même titre que d'autres produits soumis aux licences d'importation, comme le ciment, le rond à béton et les agrumes. Du reste, et concernant l'évolution du marché, outre les voitures du constructeur Renault fabriquées localement depuis plus de deux années, l'année 2017 devrait voir l'entrée en production de plusieurs usines de montage de véhicules à l'instar de Hyundai et de Volkswagen. Pour rappel, la facture d'importation des véhicules de tourisme s'est établie à 1,292 milliard de dollars en 2016 contre 2,038 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 36,61%. Quant aux véhicules de transport de personnes et de marchandises (classés en biens d'équipement), leur facture d'importation s'est chiffrée à 782,36 millions de dollars contre 1,5 milliard de dollars en 2015, en recul de 48%. Concernant les parties et accessoires des véhicules automobiles (classés en biens de consommation non alimentaires à l'instar des véhicules de tourisme), leur facture d'importation a atteint 393,96 millions de dollars contre 394,86 millions de dollars en 2015, soit une légère baisse de 0,23%. F. BELGACEM