"Il y a presque trois ans et demi, la problématique du cancer se posait en termes de non-disponibilité des produits de chimiothérapie ; de l'insuffisance des services d'oncologie et de l'incapacité à assurer des rendez-vous de radiothérapie dans des délais médicalement acceptables. Aujourd'hui, tous ces problèmes font partie du passé et s'inscrivent dans une logique d'amélioration permanente et progressive", a déclaré, ce jeudi à Tlemcen, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre nationale sur la lutte contre le cancer regroupant, au parc national, les praticiens et responsables des établissements publics de santé. Dans son allocution, le ministre a ajouté que "si l'amélioration des délais des rendez-vous de radiothérapie est passée de plus de 18 mois d'attente à moins d'un mois dans la majorité des centres grâce à l'augmentation du nombre d'accélérateurs, qui est passé de 7 en 2013 à 23 aujourd'hui dans le secteur public auxquels s'ajoutent 8 autres relevant du secteur privé, et si la disponibilité de toutes les molécules est une réalité palpable, j'ai l'intime conviction que nous pouvons faire mieux, beaucoup mieux, pour tous les patients atteints de cancer". Il a déclaré aussi que "l'année 2017 allait être celle du changement et du passage à une étape qualitative supérieure", ajoutant que "le dossier de tous les cancers fait partie des dossiers prioritaires devant bénéficier de cet essor qualitatif", précisant, par ailleurs, que les conditions matérielles sont réunies pour bonifier le développement infrastructurel en augmentation constante. Evoquant le projet de loi sanitaire, le ministre dira que l'ambition de la loi "est de réorganiser le système national de santé sur des bases normalisées, en intégrant toutes les ressources des secteurs public et privé, avec l'objectif : la satisfaction du patient". Quant au colloque national de Tlemcen ayant pour thème : "Amélioration du parcours du malade atteint de cancer", de nombreuses communications ont été présentées sur la prévention et la lutte contre le cancer, le rôle du physicien médical, le rôle du mouvement associatif dans la prise en charge des malades cancéreux. En marge des travaux du colloque, le ministre s'est rendu au centre anti-cancer (CAC) implanté à Chetouane, qui accuse plus d'une année de retard sur le délai de livraison initialement fixé, mais affirmant que le centre pourra être opérationnel en juillet prochain. B. Abdelmadjid