Les étudiants de la faculté de chirurgie-dentaire, sise à la cité Chihani-Bachir à Constantine, ne décolèrent pas. En effet, plusieurs dizaines d'étudiants ont investi l'enceinte de la faculté, hier, dès les premières heures de la matinée où ils ont observé un sit-in après avoir fermé l'accès à l'établissement. "Notre mouvement est une preuve que nous maintenons le cap et que nous tenons à ce que toutes nos revendications soient satisfaites", nous dira l'un des grévistes, dont une quinzaine d'entre eux a décidé, depuis hier, d'entamer une grève de la faim, en signe de protestation contre la politique de la sourde oreille exercée par le ministère de tutelle. Il est à souligner, également, que les étudiants grévistes ont été empêchés par la direction de la faculté afin d'occuper une des classes qu'ils avaient demandée quelques jours auparavant. "Avant d'entamer cette grève de la faim, nous avons demandé à la direction de la faculté de nous laisser occuper une des classes. Ce qui a été catégoriquement refusé", nous dit un autre étudiant. À Annaba, les étudiants du campus Badji-Mokhtar, qui ont été les premiers à soutenir le mouvement de contestation, en décembre dernier, ont suivi le mot d'ordre de grève, hier. Des sources proches du rectorat indiquent que l'arrêt de cours a été suivi par tous les étudiants et que quatre d'entre eux se sont mis en grève de la faim, dès hier matin. Par ailleurs, les étudiants de l'université Ferhat-Abbas de Sétif ont, de leur côté, maintenu leur mouvement de protestation. Ils étaient plus de 1 000 étudiants à s'être rassemblés devant la faculté de chirurgie dentaire. Quatre étudiants en chirurgie dentaire de l'université de Constantine ont décidé de participer à la grève de la faim. Il est à rappeler que les étudiants de Sétif revendiquent, depuis l'année dernière, plusieurs points inhérents à la formation et aux conditions dans lesquelles ils poursuivent leur cursus et suivent leurs stages pratiques. Ines B./A. ALLIA/FAOUZI S.