Des dizaines de hauts responsables ont convergé hier après-midi vers le cimetière de Sidi Yahia à Alger pour rendre un dernier hommage à Mohamed-Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (Cnes), décédé mardi à l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja des suites d'une maladie. Parmi les hauts dignitaires présents à la cérémonie d'adieu, on a pu apercevoir en bonne place le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président de l'Assemblée populaire nationale, Mohamed Larbi Ould-Khelifa, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ou encore les deux frères du président de la République, Nacer et Saïd. Il y a lieu de relever que l'équipe gouvernementale était quasiment au grand complet. Et parmi la flopée de ministres en exercice ou à la retraite, il y avait, entre autres, Abdeslam Bouchouareb, Boudjema Talaï, Abdelmalek Boudiaf, Abdelawahab Nouri, Abdelkader Ouali, Mohamed Ghazi, Yazid Zerhouni, Saïd Barkat, Abdelkader Khomri, Azzedine Mihoubi... S'agissant des anciens hauts responsables, on a constaté également la présence d'Ali Haroun, ex-membre du HCE. Pour ce qui est des membres du corps diplomatique accrédité à Alger, l'ambassadeur de France et celui du Mexique ont fait le déplacement à Sidi Yahia. Par ailleurs, il a été noté tout ce compte la capitale, voire l'Algérie, comme grands patrons d'entreprise à l'image d'Issad Rebrab ou encore d'Ali Haddad, président du FCE. Et pas seulement ! Le secrétaire général de l'UGTA Abdelmadjid Sidi-Saïd et de nombreux syndicalistes étaient là au même titre que des DG d'entreprise ou d'institution publique, comme Kaddour Bentahar, DG des douanes, Ahmed Chaouki Fouad Achek Youcef, DG de la Casnos. Il convient de rappeler, à cet égard, que Mohamed-Seghir Babès, né le 10 mars 1943 à El-Mechroha, dans la wilaya de Souk Ahras, a eu une longue carrière dans l'administration publique, comme il a eu à occuper des fonctions gouvernementales en qualité de ministre de la Santé et de la Population. Il a été par la suite conseiller auprès du président de la République, avant d'être désigné, en 2005, en qualité de président du Cnes. Parmi la foule, on a pu reconnaître aussi des représentants de parti politique à l'image d'Amara Benyounès, d'Amar Ghoul, de Hocine Gouasmia, d'Ali Boukhezna, d'anciens officiers de l'ANP, comme Mohamed Ataïlia, Slimane Touati, Kamel Ouartsi, des directeurs de journaux et des journalistes... Emboîtant le pas au président de la République Abdelaziz Bouteflika qui avait adressé la veille un message de condoléances à la famille du défunt dans lequel il avait salué "sa compétence et son dévouement", un de ses compagnons, un expert financier qui a requis l'anonymat, retiendra de Mohamed-Seghir Babès "un personnage affable et haut en couleur". Il rappellera, notamment, "la préciosité de son verbe, ce qui ne lui ôtait en rien de la sincérité de son engagement au service d'une institution importante pour le pays". Mohamed-Chérif Lachichi