Les étudiants en médecine dentaire de la faculté de médecine du l'université Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou entament aujourd'hui leur sixième jour de grève de la faim après avoir enregistré, hier encore, une cinquième évacuation, celle d'une étudiante dont l'état de santé s'est nettement dégradée. Celle-ci a été évacuée par une équipe du Samu du CHU Nedir-Mohamed dont le dispositif était maintenu sur place alors que les autres étudiants ne comptent ni lâcher ni renoncer à leur grève de la faim, et ce, malgré les nombreux appels à surseoir à cette action extrême dont ceux du Cnes-TO et du Syndicat national des praticiens de la santé (SNPSP) qui vient de rendre publique une seconde déclaration à travers laquelle il réitère son soutien aux étudiants en médecine dentaire. "Le conseil national du SNPSP réitère son total soutien aux étudiants des facultés de pharmacie et de médecine dentaire, en grève depuis 3 mois, pour faire aboutir leurs revendications légitimes et dénoncer l'attitude des pouvoirs publics envers les protestataires", écrit le SNPSP non sans appeler, encore une fois, les étudiants grévistes de la faim à surseoir à leur action afin de préserver leur santé et de demander aux bureaux de wilaya du SNPSP de "prêter assistance médicale et apporter réconfort aux étudiants grévistes et de manifester la solidarité des praticiens de la santé publique devant toute action de protestation pacifique organisée par le collectif des étudiants jusqu'au règlement du conflit". Par ailleurs, il est à souligner qu'un débrayage est prévu aujourd'hui dans l'ensemble des départements de l'université Mouloud-Mammeri en solidarité avec les étudiants en grève de la faim pour demander "la revalorisation de leur diplôme de docteur en médecine dentaire et assurer le minimum de conditions pour une meilleure formation et une meilleure prise en charge des patients". Il est à préciser que plusieurs élus locaux et représentants d'ONG de défense des droits de l'Homme se sont rendus hier à la faculté de médecine de Tizi Ouzou en signe de solidarité avec les grévistes qui ont dénoncé, à l'occasion, des manœuvres de pression par les tutelles en évoquant le recours à une année blanche au lieu d'apporter des solutions concrètes. K.Tighilt