La succession d'Ammar Bouras à la tête de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) est toujours d'actualité. En effet, l'assemblée générale élective prévue initialement le 9 mars a été reportée par la tutelle à une date ultérieure. Au début, il y avait six candidats pour la succession de M. Bouras en l'occurrence Saïd Ahmim (président du club d'athlétisme d'Oued Souf), Hommadi Abdelhamid (président de la ligue d'El-Oued), Mohamed Hamouni (ex-président de la FAA), Yacine Louaïl (président du GSP), Abdelhakim Dib (vice-président de la FAA) et enfin Benmissi Kamel (ex-président de la FAA). Maintenant, il reste un seul candidat en la personne de Dib Abdelkrim après le retrait samedi du dernier candidat encore en lice, à savoir Yacine Louail. En effet, et comme indiqué ci-dessus, au début il y avait six candidats, ensuite la liste s'est rétrécie petit à petit pour diverses raisons jusqu'à en arriver à deux candidats pour la présidence de la FAA, en l'occurrence Dib Abdelhakim et Yacine Louail. Mais Louail qui a senti qu'un sale coup se mijotait a préféré emprunter le pas des autres candidats et annoncer son retrait, laissant le champ libre à Dib pour succéder à Bouras à la tête de la Fédération algérienne d'athlétisme. En effet, c'est Saïd Ahmim et Hommadi qui se sont retirés les premiers, après avoir subi des pressions de la part d'une partie qui ne voulait pas de leur candidature. D'ailleurs, c'est ce qu'a expliqué Ahmim sur son compte Facebook. C'est un fait gravissime, surtout que ces deux candidats (représentants du Sud algérien), remplissaient bel et bien les critères de candidatures, et cette manière de procéder est vraiment grave. Menacer des candidats pour ne pas se porter candidats est vraiment mesquin et très bas ! Une personne comme Ahmim qui fait du bon travail avec son club d'Oued Souf, et qui a offert à l'Algérie un titre mondial ne mérite pas d'être traité de cette façon de même que Hommadi. En effet, selon nos sources, on croit savoir qu'un membre du comité olympique est derrière ça. Ce membre en question qui fait également partie aussi de la famille de l'athlétisme veut imposer un candidat à la tête de la FAA, ce qui explique le retrait de plusieurs candidats. En tous cas, il n'y a pas qu'Ahmim qui est victime dans cette affaire, Mohamed Hamouni et Benmissi Kamel deux ex-présidents de la FAA ont vu leurs candidatures rejetées par la commission des candidatures qui reprochait à ces deux ex- présidents le fait d'avoir démissionné de leurs postes respectifs et n'ont pas donc fini leurs mandats olympiques. Donc, ils sont inéligibles ! Mais ce qu'il faut savoir c'est que selon les nouveaux statuts en vigueur depuis le 13 janvier 2016, le désormais ex-président de la FAA, Ammar Bouras, avait limité la période de l'inéligibilité pour cause de démission "à un seul mandat et plus exactement au ''mandat suivant la démission (lire l'article 23 du chapitre 4 ; démission)". Donc Hamouni et Benmissi ne sont nullement inéligibles. S'agissant de Abdelhamid Hommadi, ce dernier a vu également sa candidature rejetée par la commission des candidatures pour des raisons peu évidentes. Donc, Dib reste le seul candidat pour le poste de président de la Fédération algérienne d'athlétisme, alors que lui-même est inéligible si on suit les statuts de la FAA, car Abdelhakim Dib est un inspecteur des sports à la DJS de Aïn Témouchent et selon la loi, ce dernier ne pourra postuler au poste de président de la FAA pour cumul de fonction (Chapitre 7 : article 42 : il est interdit tout cumul de fonction élective avec les fonctions technique et administrative au sein des ligues et associations). Ainsi, tout ce qui arrive au sein de la FAA nous amène à dire que le mal est vraiment profond dans la famille de l'athlétisme, sinon comment expliquer que toute une guerre se déclenche pour la succession de Bouras qui faut-il le rappeler n'a pas voulu se présenter pour un nouveau mandat. Voyant justement que le climat est malsain au sein de la FAA, Bouras n'a pas voulu briguer un autre mandat. Même les figures emblématiques de l'athlétisme algérien, à l'image du champion olympique Noureddine Morceli ou Abderrahmane Hamad ont refusé de prendre les destinées de la FAA malgré l'insistance du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould-Ali. En outre, et dans le même sillage, l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne d'athlétisme (AGE) a été reportée à une date ultérieure. Ce qui est certain c'est que tout ce qui s'est passé avant les élections de la FAA n'augure rien de bon quant à l'avenir de l'athlétisme unique pourvoyeur de médailles pour l'Algérie durant les deux dernières éditions des Jeux olympiques en 2012 à Londres et en 2016 à Rio en la personne de Taoufik Makhloufi. S. M.