Ce qui s'est passé lors de l'assemblée générale ordinaire de la FAF, lundi dernier, est un danger réel pour le football algérien. A l'instar de tous les sports, le football est considéré comme un jeu et un moyen ou facteur à même de semer la concorde et la communion entre ceux qui pratiquent cette discipline sportive. En Algérie, le football est en passe d'être transformé en un moyen de semer la haine et l'animosité, et c'est ce qui semble être le message des membres de l'assemblée générale de la FAF. Ces présidents de club, des ligues et autres structures de gestion du football national, sont supposés être des éducateurs. Ce qui n'est pas le cas malheureusement. Est-il logique de huer les noms des Madjer, Kouici et Zetchi qui ont critiqué le président de la FAF, ou d'avoir osé afficher leurs intentions se porter candidats à la présidence de la fédération ? Madjer et Kouici ont été des mondialistes ayant fait rêver les Algériens dans les années 1980. Ils ont eu un parcours sportif exemplaire, notamment Madjer dont la talonnade avec le FC Porto face au Bayern Munich en finale de la coupe d'Europe est devenue une marque déposée, et c'est tout à l'honneur de l'Algérie. De par son éducation et ses vertus morales, sans parler de ses qualités techniques de joueur, Kouici devrait être cité comme un exemple pour les jeunes générations. Il en est de même pour Zetchi qui a réussi là où la FAF et les autres clubs ont lamentablement échoué. En créant avec son frère le Paradou AC, Kheiredine Zetchi a, non seulement réussi à faire du PAC un grand club, mais il en a fait un exemple à suivre en matière de formation et de professionnalisme. L'équipe et l'Académie de formation du PAC ont donné des joueurs talentueux au football national. Des joueurs qui évoluent actuellement au plus haut niveau à l'exemple de Bensebaini (Rennes). Lorsque le président de la FAF Mohamed Raouraoua avait cité les noms des Madjer, Kouici et Zetchi, les membres de l'AG les ont hués. Auparavant, Raouraoua avait passé à la moulinette Madjer et Kouici dont les critiques sur les plateaux de télévision n'ont pas été de son goût. C'est en suivant cette logique que les membres de l'AG de la FAF ont hué les noms de ces deux anciens joueurs. Ils ont également conspué le nom de Zetchi. Est-il juste de bannir du football ceux qui ont réussi ? Le comportement des membres de l'AG, avec l'incitation du président de la FAF, est une honte pour le football algérien. C'est aussi un danger pour le football en Algérie dans la mesure où les membres de cette AG sèment la haine et l'animosité au lieu d'appeler à la concorde et à la sagesse. Par leur comportement haineux, les membres de l'AG de la FAF auront confisqué le football national qui va droit vers le mur et ce, pour leurs intérêts personnels et étroits.