La Fédération nationale des communaux du Snapap n'a pas réussi son pari. Celui de mobiliser ses adhérents, les communaux, auxquels elle a lancé un appel pour un rassemblement national de 24 heures. Un rassemblement prévu depuis hier, à partir de 13h, devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Ils étaient des dizaines de communaux grévistes seulement à répondre, a-t-on constaté sur les lieux aux environs de 15h, à l'appel de leur syndicat. Ils sont tous des communes de la wilaya de Béjaïa. De l'extérieur, seule la délégation du Snapap de Tizi Ouzou, secteur des communes, a marqué sa présence, nous signale M. Hani Hocine, président de la Fédération des communaux de la wilaya de Béjaïa, à cette protestation, qui se veut nationale. Ils sont soutenus par des élus locaux dont le maire d'Oued Amizour, M. Bouzidi, qui a déclaré que leurs revendications sont légitimes d'où sa présence symbolique de quelques minutes à ce rassemblement. "Je considère que leurs revendications sont légitimes. Quand on empêche un fonctionnaire, de la commune ou de la daïra, de se présenter aux élections, je dirai même que c'est anticonstitutionnel". Même s'il n'arrivait pas à expliquer cette faible mobilisation des travailleurs communaux affiliés au Snapap, notre interlocuteur se montre néanmoins optimiste et affirme que d'autres communaux les rejoindront au fur et à mesure puisque le rassemblement durera 24 heures. "Ils viendront en nombre du moins ceux de notre wilaya du fait que notre rassemblement prendra fin demain (aujourd'hui ndlr) et que nous passerons la nuit ici devant le siège de la wilaya", nous a déclaré M. Hani. Ce dernier nous signalera dans la foulée que le taux de suivi de la grève cyclique de trois jours des communaux affiliés à son syndicat est de 92% au niveau de Béjaïa. D'où probablement son optimisme de voir arriver, en masse, tous les communaux grévistes en fin de journée. "Nous sommes structurés dans toutes les communes de la wilaya de Béjaïa à l'exception des communes de Béjaïa et d'Oued Ghir", précise le président de la Fédération des communaux du Snapap de Béjaïa. "En tout cas, nous sommes déterminés à passer la nuit ici devant le siège de la wilaya. Notre rassemblement ne sera levé que demain (aujourd'hui, ndlr) quel que soit le nombre de manifestants présents", a persisté M. Hani au sujet du maintien de leur rassemblement. À signaler qu'au niveau local, le syndicat Snapap des communaux exige la réintégration des syndicalistes et des travailleurs suspendus pour leurs activités syndicales tels que ceux suspendus dans les APC d'El-Kseur, Ighil-Ali, Draâ El-Gaïd et Berbacha. Comme il exige "la satisfaction de la plateforme de revendications nationales des communaux". Laquelle, a-t-il rappelé, porte sur "l'abrogation de l'article 87 bis, le maintien de la retraite proportionnelle et sans conditions d'âge, la révision du code de travail, la révision du statut particulier, la révision du statut général de la Fonction publique, l'intégration des travailleurs contractuels du secteur de l'éducation, la réintégration des syndicalistes arbitrairement licenciés, la révision du régime indemnitaire et des allocations familiales, l'augmentation des indemnités de la femme au foyer, l'augmentation des salaires, le retrait du nouveau code du travail, la loi de finances 2017 et le respect des libertés syndicales". L. OUBIRA