La Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est (SDE) organise, depuis hier, des rencontres avec les opérateurs économiques et investisseurs de la wilaya de Béjaïa, afin de débattre des principales préoccupations de ses abonnés, mais aussi d'expliquer les nouvelles dispositions relatives aux procédures de raccordement à l'électricité et au gaz. La rencontre d'hier, tenue à la salle des délibérations de l'Assemblée populaire communale (APC) de Béjaïa, en présence du directeur de la SDE de Béjaïa et des représentants des autorités locales, a été consacrée exclusivement aux investisseurs intervenant dans le secteur de l'agriculture. Le premier responsable de la SDE de Béjaïa a tenu à préciser que ce rendez-vous économique, considéré comme une première dans la wilaya, s'inscrit dans le cadre du plan de développement du secteur de l'énergie dont l'initiative est placée sous le patronage du directeur général de la SDE, Mourad Adjal, qui chapeaute les 16 wilayas de la région Est du pays. Au menu de cette rencontre, la vulgarisation du décret exécutif n°10-95 du 17 mars 2010 fixant les règles économiques pour les droits de raccordement aux réseaux et autres actions nécessaires pour satisfaire les demandes d'alimentation des clients en électricité et gaz. Ainsi, les cadres de la SDE de Béjaïa ont saisi cette opportunité pour présenter les procédures de raccordement à l'électricité et au gaz, les contrats de supervision avec les entreprises homologuées, la tarification et les gains que pourrait générer la compensation de l'énergie réactive. Selon les chiffres présentés par la direction de distribution de la SDE de Béjaïa, le nombre de PME-PMI enregistré parmi les abonnés à la haute tension à l'échelle de wilaya s'élève à quelque 1 630, dont 341 clients relèvent du secteur de l'industrie, 64 de celui de l'agriculture et 59 autres dans le domaine du tourisme. Il est à noter que la consommation annuelle de ces PME-PMI, estimée à 47 gigawatts (GW), représente plus de 31% de la consommation globale des clients du même type de tension. Lors de la séance des débats, certains agriculteurs présents ont exposé leurs problèmes liés notamment au retard flagrant constaté dans la prise en charge de leurs demandes de branchement de leurs fermes agricoles au réseau électrique. À cela s'ajoute le coût jugé "exorbitant" des installations électriques, surtout dans les zones rurales où les exploitations agricoles sont souvent situées à des distances lointaines. KAMAL OUHNIA