Les quelques opérateurs économiques, industriels et les agriculteurs de la wilaya de Guelma, qui ont assisté, hier, à une rencontre organisée et animée par la SDE, ont eu l'opportunité de soumettre aux organisateurs leurs problèmes. Une réunion qui avait pour objectif, au départ, d'informer les clients énergivores des nouvelles dispositions mises en application par la SDE, notamment la présentation d'une nouvelle application dédiée aux investisseurs PME-PMI, pour introduire une demande en ligne de raccordement, l'ouverture de bureaux-conseils et les nouvelles tarifications dictées par la loi de finances 2017 et enfin une présentation en rapport avec la compensation de l'énergie réactive. «Nous sommes confrontés aux microcoupures intempestives de courant et aux chutes de tension, été comme hiver. Nos machines s'arrêtent automatiquement plusieurs fois par jour et cela engendre des retards dans la production et parfois de grosses pannes», s'indignent certains industriels. «Vous accusez Sonelgaz très souvent à tort. Oui ! Certes, il y a des écrasements de tension, mais nos enquêtes sur le terrain après réclamation des abonnés, notamment pour les PME et PMI, attestent que ce sont les équipementiers qui surprotègent les machines. Un simple réglage a permis de résoudre ce genre de problème», répond Saïd Belhadj, représentant du directeur général de Sonelgaz. Un autre grief, et pas des moindres, émanant du directeur de l'Algérienne des eaux, fusera de la salle : «Nous assurons la distribution en eau potable de la wilaya de Guelma. Les coupures de courant provoquent des retards dans la distribution.» Et de justifier: «Savez-vous qu'une heure de coupure de courant engendre 17 heures de retard ?» Le même reproche est fait par le directeur des services agricoles de la wilaya : «Le périmètre d'irrigation est très souvent sujet à coupures de courant, puisque les pompes fonctionnent à l'électricité. Ce genre de coupures engendre des retards dans l'irrigation des parcelles avec le stress que cela provoque à la plante et aux rendements.» Lui emboîtant le pas, un fellah s'exclame : «Oui ! Nous avons eu des coupures qui ont duré plus de 15 jours!» La réplique ne s'est pas fait attendre du côté de la SDE : «Vous savez aussi bien que moi que les équipements sont vétustes, notamment ceux de l'ONID, pour le cas de l'irrigation et l'AEP chez l'Algérienne des eaux. Nous avons établi des diagnostics en ce sens. C'est votre matériel qui provoque les pannes !»