Animant, hier, un meeting de précampagne à la cinémathèque de la ville de Khenchela, Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA), a réitéré son appel à une forte participation des électeurs au prochain scrutin législatif du 4 mai. Devant les militants de son parti, le chef du MPA a indiqué que "le rendez-vous du 4 mai prochain doit mobiliser tous les Algériens". À propos de l'élection, il a expliqué qu'elle est "importante", mettant en avant "la nécessité de mettre sur pied des institutions élues légitimes", d'où, estime-t-il, "la nécessité aux citoyens de se rendre en force aux urnes pour choisir leurs représentants". "Seules les élections constituent l'arme politique en démocratie", a encore dit le chef du MPA, estimant que les appels au boycott "ne proposent aucune autre alternative", sauf celle de l'impasse. M. Benyounès considère que le boycott est "un droit politique", mais s'interroge sur "la finalité" d'une telle option. "Que ferons-nous au lendemain des élections si tous les Algériens boudent les urnes ?", s'est-il interrogé avant d'ajouter que "sur le terrain politique, c'est le combat des idées qui est acceptable et seuls les programmes peuvent faire la différence". Pour les programmes de campagne, le chef du MPA a annoncé que son parti axera ses interventions sur deux aspects qu'il considère importants, à savoir l'économique et le sécuritaire. "Ces deux aspects sont une priorité pour le pays", a-t-il dit, précisant que sur le plan sécuritaire, "les efforts des services de sécurité sont à saluer", car "ils font face, à la fois, à une menace externe et des résidus du terrorisme qu'ils combattent héroïquement". Sur le plan économique, il a appelé à un débat d'idées afin de "trouver les solutions à la crise qui secoue le pays". M. Benyounès a estimé qu'il n'existe pas de solution miracle, mais "des solutions économiques" pour des "problèmes économiques". Il s'en est pris, à ce propos, à l'opposition "qui fait du rejet du programme du président Bouteflika son seul cheval de bataille". Quant au MPA, M. Benyounès s'est dit résolument "convaincu" de son orientation en soutenant le chef de l'Etat à qui il a rendu hommage "pour son sacrifice pour le pays". Concernant toujours le chef de l'Etat, M. Benyounès a indiqué que "son bulletin de santé n'est pas un BMS qu'on peut rendre public chaque jour" et trouve "étonnant que certains pensent avoir trouvé la faille pour monter au créneau en parlant de la santé du chef de l'Etat". "Les institutions constitutionnelles sont une ligne rouge à ne pas dépasser", a-t-il mis en garde, ajoutant qu'il ne faut "en aucun cas faire de ce sujet un programme politique". À propos de l'absence de Bouteflika durant plusieurs jours et de la polémique qui s'en était suivie, Benyounès a souligné que le Premier ministre, le chef de cabinet de la la Présidence et plusieurs autres officiels "ont déjà parlé et rassuré sur l'état de santé du Président", donc "il n'y a pas lieu de jeter le doute sur ces déclarations". M. Mouloudj