Résumé : Lamia dévoile à Farid qu'elle aimait la musique classique. Lui était plutôt inculte en la matière et avoue à la jeune femme qu'il avait developpé des sentiments envers elle. Ils arrivent devant un café, et il lui demande où elle préférait s'installer. Elle regarde autour d'elle et répond : - À l'extérieur. J'adore la nature. Et nos paysages sont féeriques. - Oui. Nous avons un beau pays, mais dommage... - Pourquoi dommage ? - Oh ! je ne vais pas encore te rabâcher mes malheurs. - Ah, je vois. Tu veux dire le chômage, la mal-vie. Mais il faut que tu saches, Farid, que ces maux et bien pires existent ailleurs aussi, et dans les pays les plus développés. - À un degré moindre. - Non, détrompe-toi. La technologie, le modernisme et toutes ces machines qui remplacent la main-d'œuvre d'autrefois ont provoqué plus d'un fléau. Ils prennent une table au milieu de la baie qui donnait directement sur la mer, et commandèrent des boissons fraîches. Lamia aspire l'air à grandes goulées, puis se met à siroter sa boisson à petite gorgées. Farid remarque son air pensif : - À quoi penses-tu ? Lamia dépose son verre et lui fait un grand sourire : - Je voulais te faire une proposition. - Oui, je t'écoute. - Hum. Ne me prends pas pour une femme égoïste qui ne pense qu'à elle. - Je te prends pour ce que tu es, Lamia : une femme qui sait ce qu'elle veut. - Eh bien, cette fois-ci je veux utiliser mon temps libre, et mes économies. Farid, qui ne s'attendait pas à toute cette facilité, est réellement intrigué. Sans trop le montrer, il fait semblant de pas avoir compris : - Que veux-tu dire par là ? Tu veux que je t'aide à dénicher un boulot ? - Heu... oui et non. - Alors là ! Je ne comprends plus rien. - Pourtant c'est simple. Ne m'as-tu pas dit que tu gérais une agence immobilière? - Oui. Tu veux travailler ? - Oui. Elle se met à tapoter avec son doigt sur la table : - Farid je veux t'aider à surmonter tes peines. Nous verrons ensuite ce qu'il y aura lieu de faire. - Surmonter mes peines ? Que veux-tu dire par là ? Elle garde le silence durant quelques secondes puis reprend : - Farid, je suis seule et handicapée. Mes grands-parents m'ont légué une grande et vaste maison, mes parents m'envoient mensuellement des mandats, et je perçois une pension. J'ai assez d'argent pour penser investir sérieusement dans une affaire pas trop complexe. Lorsque tu m'as parlé de ton agence et des aléas que tu rencontres, je me suis mise à échafauder un plan. - Un plan ? - Oui. Heu... Si cela te dit, j'aimerais contribuer financièrement à la gestion de ton agence immobilière. Peu importe ce que cela me rapportera. L'essentiel pour moi est d'être rassurée et mise au courant de la destination de mon argent. (À suivre) Y. H.